Yahoo! réclame l’annulation d’une plainte visant sa filiale chinoise

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    Le moteur de recherche Yahoo! a réclamé à la justice américaine de classer sans suites la plainte déposée par la femme d’un cyber-dissident chinois emprisonné, qui accuse le groupe d’avoir collaboré avec les autorités de Pékin pour rassembler des informations sur son mari. Le géant américain de l’Internet estime, dans un communiqué publié lundi, que cette plainte a un caractère «politique» et que sa filiale chinoise a obéi à la législation locale en transmettant des informations aux autorités. La plainte, déposée en avril devant un tribunal de San Francisco (Californie, ouest) par la femme de Wang Xiaoning accuse Yahoo! de complicité de torture et de violations des droits de l’Homme. Le groupe américain a été cité à dix reprises par le tribunal chinois qui a condamné M. Wang à dix ans de prison en septembre 2003 pour «incitation à la révolte». «La liberté d’expression comme nous l’entendons aux Etats-Unis n’est pas la règle en Chine», indique Yahoo!, «chaque Etat souverain a le droit de réguler la parole au sein de ses frontières». Yahoo! affirme avoir été contraint par la législation chinoise de fournir ces informations, y compris les contenus de courriels. «Il s’agit d’un problème politique et diplomatique, mais pas d’un problème légal», a déclaré la porte-parole du groupe Kelley Benander, citée par le «Los Angeles Times». «La vraie question est celle de l’indignation des plaignants face au comportement et aux lois du gouvernement chinois. Le système judiciaire américain n’est pas le lieu pour aborder ces questions politiques», poursuit Yahoo!.