VOD/Films en ligne: consommation en hausse

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Les films constituent l’essentiel (65%) du marché de la vidéo à la demande (VOD) avec une consommation multipliée par 5 en 4 ans, qui reste cependant entravée par le coût et le décalage d’offres avec les salles, selon une étude publiée mercredi par Hadopi. Le nombre de transactions générées par les films de cinéma a dépassé les 18,7 millions en 2010 (9,85 millions pour le 1er semestre 2011) contre 4,955 millions en 2007, selon la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi). «Le visionnage légal de films en VOD représente désormais l’équivalent de 10% des entrées cinéma contre 2% en 2007» et de 33% des ventes de films en DVD ou Blu-Ray (contre 7% en 2007), précise-t-elle en citant les études de différents instituts de sondage, dont le Baromètre VoD GfK-NPA Conseil et le baromètre Vidéo CNC-GfK. En revanche, la part du cinéma sur le marché VOD est resté stable sur la même période (65%), relève-t-elle.  Mais les consommateurs relèvent le prix relativement onéreux – 4,25 euros en moyenne le film – de l’offre VOD, «souvent peu attractif par rapport à l’offre physique (DVD, Blu-Ray)», notamment pour les offres groupées en coffret par exemple. Ce coût est identifié par Hadopi comme un frein au développement de la VOD, avec le délai de disponibilité des oeuvres, pourtant avancé à 4 mois après la date de sortie en salles. A cet égard, la Haute autorité suggère «une évolution de la chronologie des médias (pour) renforcer l’attractivité de l’offre légale». Les autres entraves mentionnées sont «la faible disponibilité des versions originales sous-titrées», «la territorialité de certaines offres» réservées aux spectateurs de certaines régions, et «la visibité de l’offre illicite» – et sa facilité d’accès.