Le groupe de télécommunications et de médias Vivendi a annoncé mercredi des résultats 2006 conformes à ses prévisions et confirmé ses objectifs pour 2011, tout en soulignant les difficultés de SFR en raison d’une «réglementation pénalisante pour le mobile en France». «Nous avons dépassé notre objectif initial (…) et c’est le meilleur résultat jamais réalisé par Vivendi», s’est félicité le président du directoire, Jean-Bernard Lévy, dans un communiqué. Le groupe a enregistré un bénéfice net «ajusté», une donnée mise en avant par le groupe, de 2,61 milliards d’euros, conformément au chiffre qui avait déjà été annoncé en février par M. Lévy aux analystes. La performance est «d’autant plus remarquable» que la moitié environ du coût de la fusion Canal+/TPS, soit 177 millions d’euros, a été prise en compte dès l’exercice 2006, a souligné M. Lévy lors d’une conférence de presse. Pour 2007, le groupe mise sur un résultat net «ajusté» d’ «au moins» 2,7 milliards d’euros et une hausse de 10% du chiffre d’affaires. En 2011, le résultat net «ajusté» devrait s’établir entre 3,5 et 4 milliards d’euros. Canal+ et Vivendi Games seront les «plus forts contributeurs» à la croissance du groupe, a affirmé M. Lévy. Maroc Télécom assurera une croissance «soutenue» tandis que Universal Music et SFR devraient connaître des difficultés en raison de leur «situation transitoire», a encore analysé M. Lévy. M. Lévy, comme Frank Esser, le P.-D.G. de SFR, filiale de téléphonie mobile de Vivendi, s’en sont pris une fois de plus à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dont le travail pour réguler la concurrence a «coûté» 400 millions à SFR en 2006. Récemment, Orange, le premier opérateur mobile français, s’en était aussi pris à l’Arcep, estimant que les mesures de l’Autorité avaient représenté un manque à gagner d’un montant quasiment équivalent, de quelque 400 millions. M. Lévy a évoqué «la réglementation pénalisante pour le mobile en France», tout en soulignant, une nouvelle fois, que cet environnement pourrait entraîner des suppressions d’emplois chez l’opérateur. Aucun des dirigeants n’a toutefois voulu apporter de plus amples informations, M. Esser faisant valoir les efforts «maximum» pour maintenir les postes.