Virginie MARY, Déléguée générale du SNPTV

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Le Syndicat National de la Publicité Télévisée édite la 11ème édition du Guide des «+ de la TV» qui propose aux professionnels des médias une synthèse de données référentes pour comprendre la TV et la Publicité TV. Entretien avec Virginie MARY, Déléguée générale du SNPTV.

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81,1% de la population est touchée quotidiennement par le média TV. Une bonne nouvelle pour les régies publicitaires TV que vous représentez ?

Virginie MARY

La télévision est un média ultra-puissant permettant de toucher des millions de téléspectateurs au même moment. Pour rappel, 46,4 millions de téléspectateurs regardent quotidiennement la télévision sur un écran de télévision. 22% des Français positionnent la télévision comme leur principal support de loisirs au quotidien. Ce sont des éléments très importants d’un point de vue publicitaire. Lorsqu’un annonceur souhaite créer une réaction, un stimuli ou tout du moins faire réagir le grand nombre dans un temps compté, la spécificité télévisuelle rentre en jeu. Ce mass média n’empêche pas un ciblage précis par âge, par cible et par catégorie socioprofessionnelle. Selon l’offre télévisuelle, des profils de téléspectateurs émergent et l’on peut véritablement cibler sa communication. En ce sens, c’est un média unique. 2/3 des Français pointent la supériorité de la publicité télévisuelle (68%) par rapport à la publicité online.

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En France, 271 chaînes numériques sont autorisées, conventionnées ou déclarées auprès du CSA. Cela a-t-il un impact sur les régies publicitaires? 

Virginie MARY

La fragmentation des audiences est un sujet qui ne concerne pas uniquement la télévision. Même si la publicité d’une manière générale souffre, la télévision réussit à sortir la tête de l’eau. Chaque régie essaie ensuite de combattre ce morcellement et d’essayer d’être rentable et prospère. 

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33,4 millions d’internautes sont inscrits sur au moins un réseau social. Quel est votre point de vue sur la Social TV ? 

Virginie MARY

Il s’agit d’un élément supplémentaire qui ne reflète pas obligatoirement la réalité d’une audience. Cette viralité ou cette conversation de la télévision et de l’écran publicitaire a toujours existé. A présent, elle est rendue visible par une partie des téléspectateurs sur les réseaux sociaux. Mais tous les Français ne sont pas sur Twitter. De plus, il n’y a pas de corrélations réelles entre l’agrément d’un programme, la puissance de son audience et sa viralité. Certains programmes sont porteurs de viralité et d’autres ne le sont pas. Ce n’est pas lié à l’audience.

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Quels sont les principaux chantiers du SNPTV ?

Virginie MARY

Parmi les chantiers législatifs qui nous tiennent à cœur, il y a celui de l’assouplissement des règles de parrainage. A ce jour, deux décrets régissent différemment le parrainage à la télévision et le parrainage des services de médias audiovisuels à la demande. A ce titre, il est interdit au parrainage TV d’exprimer le slogan de l’annonceur ou même de visualiser son produit. En revanche, cette pratique est autorisée sur les services de médias audiovisuels à la demande. Nous luttons pour une harmonisation des obligations.