MEDIA +
W9 lance mercredi 18 décembre à 21h05, une nouvelle collection de magazines «2050», produite par C Productions. Quelle a été votre démarche ?
Vincent REGNIER
Non seulement W9 est une chaîne qui prend des risques, mais elle donne aussi les moyens pour fabriquer des magazines dans l’air du temps : «Que s’est-il vraiment passé ?», «Minute par minute», «Au cœur de l’étrange», etc. Les commandes varient entre 2 à 4 numéros par an. Dans l’ADN des nouvelles marques, il y a à la fois une enquête journalistique irréprochable, et une mise en images qui allie les personnages du réel, les reconstitutions, voire la fiction, pour rendre le récit attractif. Il s’agit d’une bonne manière de transporter les téléspectateurs.
Jean-Marie GOIX
Concernant «2050», la chaîne souhaitait se différencier sur la thématique de l’écologie. Nous avons eu l’idée d’aller explorer la collapsologie (l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations, ndlr). Nous avons essayé de faire raisonner les événements d’aujourd’hui avec ce qui pourrait se passer à l’avenir. Le documentaire s’enchaînera avec un débat en plateau. A ce jour, W9 nous a commandé 2 numéros de «2050».
MEDIA +
«Que s’est-il vraiment passé ?» sur W9 devient-elle une marque régulière ?
Jean-Marie GOIX
Oui, pour 2 à 3 par an. Le prochain numéro (90’) portera sur les héros oubliés du Super U, où l’on explique l’attaque tragique de Trèbes en mars 2018, qui a notamment coûté la vie au lieutenant-colonel Arnaud Beltram. Un an d’investigation a été nécessaire pour proposer des éléments jamais dévoilés.
MEDIA +
Il est donc possible d’investiguer au moins 1 an pour un 90’ sur la TNT ?
Vincent REGNIER
Au sein du Groupe M6, on estime qu’en matière de Prime Time, que ce soit W9 ou M6, nous devons avoir la même qualité. L’information est un genre majeur pour une chaîne de la TNT. En parallèle, notre manière de travailler et d’enquêter évolue.
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Qu’est-ce qui change dans votre organisation ?
Vincent REGNIER
Ce n’est pas tant notre organisation qui évolue, mais la façon dont on raconte les histoires. L’arrivée des plateformes nous a donné «un coup de pied aux fesses». Le public commence à être habitué à des formes narratives de haut niveau. Nous sommes donc obligés de nous adapter et de proposer des productions qui pourraient aller sur des plateformes comme Netflix. Chaque documentaire doit être anglé. Chaque narration doit être exigeante.
Jean-Marie GOIX
Quand on produit le portrait d’un artiste ou d’un homme politique par exemple, la narration ne commence ni par sa naissance, et ne se termine ni par sa mort. On essaie de trouver une logique narrative qui permet de sous-tendre une forme de suspense.
MEDIA +
Avec «Enquêtes Criminelles», votre logique est-elle de surfer sur l’actualité ?
Jean-Marie GOIX
Dès que l’on peut événementialiser un documentaire, on constate un gain en audience. Il y a une prime à l’inédit aussi. Mais nous n’allons pas systématiquement sur des sujets dans l’actualité même si nous suivons actuellement à Amiens, le procès du meurtrier présumé d’Elodie Kulik, une banquière décédée en 2002. On va raconter l’histoire à travers les yeux de son père qui souhaite la vérité. Nous sommes la seule chaîne à être à ses côtés du matin au soir, tard. Diffusion le 11 décembre sur W9.
MEDIA +
Un mot général sur C Productions ?
Vincent REGNIER
Nous produisons plus de 600 heures de programmes/an dont 480 heures inédites et 120 heures de pures rediffusions. Près de 100 personnes travaillent pour nous en équivalent temps plein, et nous travaillons avec une quarantaine de producteurs extérieurs.
LES DIRIGEANTS
V. REGNIER
DG
J.M. GOIX
Producteur
COORDONNEES
89 Avenue Charles
de Gaulle
92200 Neuilly-Sur-Seine
DATE DE CREATION
1996
PRODUCTIONS
«Enquêtes Criminelles»; «2050» ; «Que s’est-il vraiment passé?» ;…