Vincent PANOZZO, Directeur des Divertissements et des Jeux à Shine France
Décliné dans une cinquantaine de pays, sur tous les continents, «The Voice» a ouvert une brèche dans l’esprit du public. Le format vedette de TF1 est de retour pour une 6ème saison samedi soir en Prime Time. Rencontre avec Vincent PANOZZO, Directeur des Divertissements et des Jeux de Shine France.
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Après six saisons d’existence en France, le format «The Voice» parvient-il encore à se renouveler sur TF1 ?
Vincent PANOZZO
«The Voice» est l’un des formats de divertissement les plus puissants du paysage audiovisuel. Pour attiser la curiosité de téléspectateurs en quête de grand spectacle, nous modifions le format par petites touches sans jamais le dénaturer. Cela commence avant tout par le casting, la matière première du programme. Après six saisons, les talents sont toujours au rendez-vous, plus forts que jamais. Quasiment 5.000 candidats tentent leur chance, 200 sont sélectionnés et près de 130 passent sur le plateau. Cette année encore, le casting offre une large palette de talents de tous âges et de tous styles qui se confrontent à tous les genres musicaux : pop, variété française, électro, folk, rock, lyrique, blues, urbain… L’éclectisme est au cœur de la programmation. L’enjeu est de créer des surprises tant au niveau des voix que des chansons qui doivent emmener les téléspectateurs et les coachs dans des univers singuliers. Quand un programme atteint une 6ème saison à la télévision, il est important de raconter de nouvelles choses.
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En quoi avez-vous retravaillé la mécanique de l’émission ?
Vincent PANOZZO
Une nouvelle règle empêche désormais les fameux fauteuils rouges de se retourner quand un chanteur ne convainc aucun des coachs. Le talent repartira donc en coulisses sous les applaudissements du public. Cette mécanique, testée en Allemagne, apporte une nouvelle dynamique aux auditions à l’aveugle. Cela évite également de dire des banalités face à un talent que l’on ne récupère pas. Nous nous retrouvions face à des artistes qui n’avaient qu’une envie, quitter la scène et rejoindre leurs proches. Cette règle apporte un enjeu supplémentaire à l’histoire car le téléspectateur est le seul à voir physiquement le participant. Les réactions des coachs sont conservées au montage. Grâce à cet aménagement, l’enchaînement de la séquence est plus cadencé, ce qui entraîne le passage de plus de participants lors des Prime Time. Autre nouveauté, le «vol permanent de talent» qui vient pimenter la compétition et qui permet à un juré de subtiliser d’autres candidats à une équipe adverse, qu’il estime plus talentueux.
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Renouveler le quatuor de coachs, une logique stratégique sur «The Voice» ?
Vincent PANOZZO
L’essentiel est d’assurer à la fois une alchimie et une complémentarité entre jurés. Chaque année, il faut raconter une histoire nouvelle entre eux. La saison dernière, nous avons vécu une année extraordinaire avec une très bonne ambiance aussi bien à l’écran qu’en coulisses. En revanche, il ne faut jamais raconter la même histoire pour éviter la répétition et la lassitude. Cette année, la rencontre artistique et humaine entre Matt Pokora et les trois coachs (Zazie, Florent Pagny, Mika) sera intéressante à suivre car ils ne le connaissaient pas vraiment. Toute l’année, nous dressons des listes, qui sont au finale très courtes, de personnalités pouvant prétendre s’installer sur ces fauteuils rouges. L’année prochaine, il y aura sûrement un nouveau changement.
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Quels autres aménagements avez-vous appliqués ?
Vincent PANOZZO
Petite nouveauté visuelle, les prénoms des coachs s’illumineront sur le sol du plateau, comme aux Etats-Unis, lorsque ces derniers appuieront sur le buzzer. Visuellement, cet effet apporte un repère optique pour le public. Ce sont de petites choses quasiment imperceptibles mais très importantes pour la compréhension du programme. Cette année, la production a aussi rajouté davantage de plans filmés en coulisses.
