Écoutée chaque jour par près de 4,3 millions d’auditeurs, franceinfo innove. Cette saison sera notamment marquée par le développement d’une politique ambitieuse d’événements éditoriaux dans les grandes métropoles. Entretien avec Vincent GIRET, Directeur de franceinfo.
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Quel est le cap éditorial de franceinfo cette saison ?
Vincent GIRET
Le cap éditorial s’inscrit dans les fondamentaux de franceinfo. En cette rentrée, il y a une gravité particulière face à de cette pandémie interminable qui a donné à l’information une place essentielle. Plus que jamais, nous avons besoin d’une information fiable, exigeante, impartiale, contextualisée et accessible. Nous mettons l’accent sur cette dimension de plusieurs manières. Au début de la crise, pendant le confinement, franceinfo a été la première source d’information en France. Près de la moitié des Français connectés à internet sont passés par franceinfo pour s’informer. Il y a donc une demande incroyable. Nous allons aussi déployer une politique d’événements dans les grandes métropoles pour davantage de proximité avec notre public.
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Quels sont les nouveaux segments d’innovation sur franceinfo ?
Vincent GIRET
Nous avons un dispositif très singulier sur franceinfo avec à la fois une agence de veille et de certification de l’information, et une cellule de lutte contre la désinformation – qui donne lieu à de multiples formats à l’antenne et sur les réseaux sociaux. Cette année, nous créons un pôle «science, santé, environnement, technologie» avec des journalistes aguerris, dirigés par un rédacteur en chef, Olivier Emond. Avec ce pôle, on se dote d’une force d’action rapide d’expertise, capable d’intervenir à n’importe quel moment sur notre antenne et de multiplier ainsi les contenus et les décryptages.
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S’inscrire à rebours du sensationnalisme, est-ce votre priorité ?
Vincent GIRET
Oui, tout-à-fait ! Nous sommes un média de service public avec un capital confiance. Nous sommes à l’opposé du sensationnalisme. Pour renforcer cette dimension, notre matinale gagne une demi-heure (de 7h à 9h30) autour de Marc Fauvelle. La tranche va s’achever par «Les informés», un temps de décryptage et de contextualisation à rebords du sensationnalisme pour donner du sens aux deux principales informations de la matinale. C’est Renaud Dély qui en assurera la rédaction en chef, accompagné des meilleurs spécialistes de la rédaction.
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La synergie TV/radio est-elle à sa vitesse de croisière idéale ?
Vincent GIRET
Non seulement c’est la bonne vitesse de croisière, mais nous voulons aussi l’accélérer. J’ai la chance d’avoir comme partenaire Laurent Guimier, qui est un ancien de Radio France, qui m’a précédé. Il y a un climat de confiance très fort entre nous. Au-delà des questions de personnes, c’est le sens du média global. Nous entrons dans la 5ème saison avec une coopération éditoriale encore plus forte. Nous l’avons déjà beaucoup sur le numérique. Mais nous pouvons encore l’améliorer entre la radio et la télévision. C’est d’ailleurs le sens de la matinale qui aura 1 heure en double diffusion radio et télé de 8h30 à 9h30, à la fois avec l’interview politique et ce temps de décryptage autour de Marc Fauvelle et Renaud Dély. On accroît ainsi nos synergies avec un nouveau studio, «Le 410», qui est un outil qui permet d’intensifier notre coopération sur le digital. Les meilleurs contenus de la radio vont trouver une traduction à la fois sur le numérique et le canal 27 avec nos meilleurs chroniqueurs.
