Unifrance, organisme chargé de la promotion et de l’exportation du cinéma français dans le monde, vient de publier son bilan 2021 des courts-métrages et des œuvres immersives français à l’export et dans les festivals à l’international. Il ressort entre autres de cette étude que l’exportation des courts-métrages et des œuvres immersives français génère respectivement 0,77 M€ et 1,11 M€ en 2021, un record historique ! Plus de 650 titres ont été sélectionnés par une centaine de festivals internationaux, et ont remporté plus de 200 prix. À l’international, le court-métrage français s’est toujours distingué par son originalité, son audace et son dynamisme. Le chiffre d’affaires et le nombre de ventes de courts-métrages (respectivement 0,77 M€ et 2 925) et d’œuvres immersives (1,11 M€ et 266) français à l’international sont en constante progression et atteignent cette année les plus hauts niveaux depuis que ces études sont réalisées (respectivement 2009 et 2017). Dans les deux cas, proportionnellement, le nombre de transactions augmente davantage que le chiffre d’affaires par rapport à 2020, ce qui implique inévitablement une diminution du prix moyen de vente. Deux œuvres immersives comptabilisent plus de 100.000 € de recettes chacun, et 10 courts-métrages plus de 10.000 € chacun, tandis que, au total, 12 titres totalisent plus de 20 ventes chacun. Côté courts-métrages, la fiction et l’animation continuent de se partager la vedette sur la scène internationale; côté œuvres immersives, c’est l’animation qui remporte une fois de plus le leadership, suivie du documentaire.Les festivals internationaux et les associations continuent de former les groupes d’acheteurs les plus nombreux. Les plateformes VOD poursuivent leur croissance constante et, pour la première fois, 2 plateformes (Netflix et Google) se hissent parmi les cinq plus importants acheteurs étrangers de courts français, et Oculus concentre plus d’un quart de l’export d’œuvres immersives. Ces dernières sont les plus exportées en Amérique du Nord, alors que les courts-métrages le sont une fois de plus en Europe occidentale. A noter aussi que les Etats-Unis coiffent le classement des pays étrangers et les investissements dépassent même 100.000 € (courts-métrages) et 600.000€ (œuvres immersives) pour la première fois ! Bien que suivant des tracés différents, les acheteurs historiques de courts tricolores sont toujours fidèles au rendez-vous, citons entre autres Base Court, Be TV, Flix Snip, Interfilm Berlin, MODIband, Movistar+, Pacific Voice et Shot TV. La Belgique, le Canada, la Corée du Sud et Taïwan confortent de leur côté leur statut de marchés-clés de l’exportation des œuvres immersives françaises. En dépit de la crise sanitaire qui a débuté en 2020 et a mis à mal l’ensemble de la filière, en 2021, le court-métrage français conserve sa place incontestée sur le marché international grâce à sa diversité, à son offre riche et aux efforts conjugués des distributeurs et producteurs français qui savent s’adapter à des marchés en constante évolution. L’année 2021 se révèle également plus structurée et dynamique pour les œuvres immersives françaises à l’international. La reprise des festivals en présentiel et des installations LBE, la croissance du nombre de distributeurs étroitement liée à la structuration du marché et l’augmentation générale des investissements effectués par les acheteurs internationaux caractérisent l’année étudiée. Notons que depuis 2009, Unifrance analyse la diffusion commerciale des courts-métrages français à l’international. L’analyse est élargie aux œuvres immersives en 2017.
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