Une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêts ouverte après un signalement sur le rôle de la présentatrice Laura Tenoudji-Estrosi

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Une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêts va être ouverte «au début de cette semaine» après un signalement sur le rôle de la présentatrice Laura Tenoudji-Estrosi lors du «Nice Climate Summit», a annoncé lundi le procureur de la République à Nice Damien Martinelli.

Chroniqueuse depuis 2000 à Télématin sur France 2 et épouse du maire Christian Estrosi (Horizons) depuis 2016, Laura Tenoudji-Estrosi devait animer deux tables rondes lors de ce colloque sur l’environnement, subventionné par la Ville et la Métropole et co-organisée par le média économique «La Tribune» en septembre 2023.

Face à la polémique, elle y avait renoncé la veille, tandis que la Ville et la Métropole assuraient dans un communiqué qu’elle devait intervenir au colloque «à titre bénévole» et rappelait qu’elle collaborait avec «La Tribune» depuis cinq ans.

Trois élus écologistes avaient envoyé en décembre un signalement au parquet pour dénoncer un manque de rigueur de la part des époux Estrosi dans la séparation de leurs activités, évoquant par exemple le fait que les subventions au colloque aient été votées sans que les liens indirects entre M. Estrosi et «La Tribune», via Mme Tenoudji, soient évoqués.

«C’est une bataille indigne menée par une opposition sans perspectives», a dénoncé dans un communiqué l’avocat de la ville de Nice, Me Olivier Baratelli.

«Cette enquête permettra de faire cesser cette campagne calomnieuse».

Selon le journal en ligne Mediapart, un autre signalement a été transmis au parquet par «un fonctionnaire territorial souhaitant rester anonyme» concernant la participation de Mme Tenoudji-Estrosi à la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision Junior en novembre.

Le lundi précédant l’émission organisée à Nice par France Télévision, Mme Tenoudji-Estrosi avait été chargée d’introduire un par un les jeunes candidats dans une émission tournée dans les salons de l’hôtel Negresco.

Ce signalement «est encore en cours d’analyse», a précisé le procureur.