Une chanson du rappeur Youssoupha faite condamnée par Eric Zemmour

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Le chroniqueur Eric Zemmour a obtenu auprès du tribunal correctionnel de Paris la condamnation du rappeur Youssoupha Mabiki et de son producteur EMI Musique France pour une chanson où l’artiste menaçait «ce con d’Eric Zemmour». Youssoupha Mabiki a été condamné à 800 euros d’amende avec sursis, tandis que la directrice générale d’EMI Musique France, Valérie Queinnec, a écopé d’une amende de 500 euros avec sursis. Ils devront également verser à Eric Zemmour 1.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de justice. Enfin, ils devront d’ici un mois supprimer de la chanson la phrase litigieuse et veiller à ce que les sites dailymotion, rue89 ou encore agoravox suppriment ce passage. En mars 2009, la société EMI France qui a produit l’album de Youssoupha Mabiki met en ligne sur son site www.youssoupha.com «A force de le dire», la chanson-phare du deuxième album du rappeur, intitulé «Sur les chemins du retour». Les paroles incriminées étaient les suivantes: «A force de juger nos gueules, les gens le savent, qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit que c’est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour». Eric Zemmour avait alors porté plainte pour injure. Dans un jugement rendu mardi (BIEN mardi), la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris lui a donné raison. Elle a considéré que le groupe de mots poursuivi avait bien «une portée outrageante et méprisante en ce qu’il s’insère en point d’orgue d’une menace implicite ou d’un appel à faire taire un individu, au surplus nommément