Un voyage dans l’espace pour le prix d’un billet de cinéma: sur l’écran géant de la Géode à Paris, un documentaire spectaculaire entraînera à partir de mercredi les spectateurs dans un ballet autour des planètes, des étoiles et des galaxies. Intitulé «Hidden universe. Regards vers l’infini», ce film inédit en France, produit par l’Australien Stephen Amezdroz, prend toute sa force dans cette salle dotée d’un écran hémisphérique. Le documentaire réalisé par Russel Scott s’est choisi comme héros sur terre les télescopes ultra puissants VLT (Very Large Telescope) et ALMA qui se trouvent au Chili. Ces installations sont en plein désert d’Atacama, une des zones les plus arides de la planète. Le ciel y est presque toujours dégagé et la région est si reculée qu’il n’y a quasiment pas de pollution lumineuse.Implanté à 2.600 mètres d’altitude, le VLT (très grand télescope) de l’Observatoire européen austral (ESO) est doté de 4 télescopes optiques avec des miroirs de plus de 8 mètres de diamètre et de 4 télescopes auxiliaires, mobiles. L’environnement est très hostile: températures extrêmes, soleil implacable, vents violents. Situé 2 fois plus haut, à 5.000 mètres d’altitude, ALMA comprend 66 antennes de 12 et 7 mètres de diamètre, observant dans les longueurs d’ondes millimétriques et submillimétriques. Fruit d’un partenariat international, ce télescope de pointe, inauguré en 2013, est dédié à l’étude du rayonnement provenant des objets les plus froids de l’Univers. Travailler dans ce désert n’a pas été simple, souligne le producteur Stephen Amezdroz dans le dossier de presse. C’était la première fois que le format géant IMAX, était utilisé. Au départ, les pellicules ne cessaient de se casser. Jusqu’à ce qu’un membre de l’équipe constate par hasard qu’un film endommagé laissé près d’une douche, avait repris forme grâce à l’eau. Les pellicules ont alors été conservées dans des boîtes humidifiées pour lutter contre leur dessèchement.