Le tribunal de grande instance de Nanterre a examiné mercredi la demande de dommages et intérêts d’un retraité de la Légion étrangère contre TF1 et Endemol pour avoir contrefait dans l’émission de téléréalité «La Première compagnie», un projet commandé selon lui par une filiale de la chaîne et dont il avait déposé les droits d’auteur. Le tribunal de Nanterre a mis l’affaire en délibéré au 1er mars. Bruno Tanzilli réclame 300 000 euros de dommages et intérêts pour «violation de droit d’auteur». «La Première compagnie a été diffusée en violation du droit d’auteur de mon client qui a déposé son projet «Commandos» auprès de l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) en décembre 2002 et de la Scam (Société des compositeurs et auteurs de musique) Vélasquez en septembre 2003, soit antérieurement aux dépôts d’Endemol en novembre 2004 et janvier 2005», a expliqué son avocat Jean-Pierre Emie. M. Tanzilli a affirmé que Charles Villeneuve, président de TAP, une société de production filiale de TF1, rencontré à l’occasion d’un reportage, lui avait proposé en 2001 de travailler sur un projet d’émission de téléréalité s’inspirant de l’armée. «Pendant deux ans, j’ai mis au point un projet d’émission dans laquelle des jeunes délinquants vivant dans un camp militaire passeraient des épreuves et reverseraient de l’argent à leurs victimes», a-t-il précisé. «J’ai rencontré plusieurs fois M. Villeneuve et ai remis mon projet en avril 2003 à Stéphane Courbit, directeur général d’Endemol», a-t-il dit. «J’ai, à cette occasion, signé un contrat de co-auteur avec Charles Villeneuve pour une somme de 4 000 euros: Endemol m’a alors promis que je serai responsable de l’émission mais, imprudent, je n’ai réclamé aucun contrat», a-t-il ajouté.