Washington a estimé mardi qu’il serait «malheureux» que les nouvelles révélations sur l’espionnage américain affectent les négociations entre les Etats-Unis et l’Union européenne sur un accord de libre-échange. «Il serait malheureux que ces questions -aussi importantes soient-elles- nous détournent de notre objectif commun de négocier un accord de grande qualité pour le 21 siècle», a déclaré à une porte-parole de la représentation américaine au commerce extérieur (USTR). Les récentes révélations sur l’espionnage massif de communications mené par l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) en France ou en Espagne, ainsi que la possible mise sur écoute de la chancelière allemande Angela Merkel ont créé une tempête diplomatique. «Les discussions sur les activités de surveillance de la NSA sont distinctes de nos négociations commerciales», a assuré cette porte-parole sous couvert de l’anonymat. Sous l’impulsion du président Barack Obama, Américains et Européens ont lancé des négociations complexes pour créer une des plus grandes zones de libre-échange au monde. Après le lancement en juillet d’une première série de discussions, déjà obscurcies par des premières révélations sur l’espionnage américain, un deuxième tour a été reporté sine die en raison de la fermeture partielle de l’Etat fédéral américain pendant la première quinzaine d’octobre.
