Twitter : le jeune homme qui avait menacé de mort l’ancienne DRH de «Charlie Hebdo» condamné à 50 jours-amendes

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Le jeune homme qui avait menacé de mort l’ancienne DRH de «Charlie Hebdo», Marika Bret, sur le réseau Twitter a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Paris à cinquante jours-amendes d’un montant unitaire de 20 euros. 

Si le jeune homme ne paye pas cette amende, cela entraînera «automatiquement» son incarcération pour une durée correspondant au nombre de jours-amendes impayés, a précisé la présidente de la 17e chambre du tribunal en rendant sa décision. 

Le jeune homme, âgé de 20 ans et sans emploi, devra en outre accomplir un stage de citoyenneté de deux jours. Il a enfin été condamné à payer 2.500 euros à Marika Bret «en réparation du préjudice moral qu’elle a subi». Lors de son procès en juillet, le parquet avait requis une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis à l’encontre du prévenu. Dans la nuit du 20 au 21 décembre 2020, Yanni O. avait envoyé, via le réseau Twitter, un message privé ordurier à Marika Bret en la menaçant notamment de la «découper comme un porc», de la «violer à la chaîne» et de la «faire bouffer vivante par des chiens affamés depuis des jours». «Des mots d’une cruauté et d’une barbarie» inouïes, avait affirmé à l’audience Marika Bret, chargée de la transmission de la mémoire de Charb et qui vit sous protection policière depuis les attentats de 2015. «Je n’accepterai jamais, jamais, aucune menace de mort», avait-elle dit. Mme Bret n’était pas présente à l’audience mercredi mais le jeune homme l’était, accompagné de son avocate et de sa mère. 

En juillet, il avait expliqué qu’il avait envoyé ce message «par hasard» à Mme Bret, ignorant tout de l’histoire de «Charlie Hebdo», visé par un attentat meurtrier en janvier 2015. Il a raconté avoir recopié un message «vu sur un forum» et qu’il entendait viser des personnes proches, selon lui, de la communauté LGBT. «Ma motivation c’était de faire du «buzz»», avait-il dit. 

L’enquête a établi que Yanni O. était l’auteur d’autres messages haineux, notamment envers la communauté juive et la Ligue international contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), partie civile au procès. «Quand on vera (sic) un juif dans la rue on le met en sang idem pour les gays», écrivait-il en novembre. 

«Je pensais qu’on pouvait tout dire sur les réseaux sociaux. On m’a jamais appris que ça ne se  faisait pas. J’ai arrêté tout ça. Je pensais pas faire du mal», s’était-il justifié. Son avocate, Me Ingrid Cahouet, a jugé son client «immature et incapable de toute réflexion personnelle».