TV: la création française séduit de plus en plus à l’étranger, peu de nouveautés dans le divertissement en soirée

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Les créations françaises de programmes télé séduisent de plus en plus à l’étranger mais les nouveautés sont peu nombreuses dans les divertissements diffusés en première partie de soirée en France, selon une étude publiée à l’occasion du Mipcom à Cannes. Sur 34 nouveaux formats de programmes télévisés lancés en 2020 en France, 41,1% sont des créations françaises, selon le baromètre annuel réalisé par la Fabrique des formats, société spécialisée dans l’accompagnement et le financement de projets télévisuels. Cette étude recense les nouveaux «formats» lancés sur un an, soit des programmes possédant une mécanique déclinable d’épisode en épisode qui leur permet de s’exporter et d’être adaptés à l’étranger comme par exemple la série «Caméra café» ou le jeu «District Z». Sur le total des formats lancés l’an dernier, 38,2% sont des adaptations, 11,7% sont des «reboot» (nouvelle formule d’un format ancien) et 8,8% sont des «dérivés» de programmes existants. Environ un programme sur deux est produit par une société indépendante, cette proportion atteignant 71% sur les seules créations. En termes de diffusion, «la répartition de ces formats est assez équitable entre les trois principaux groupes audiovisuels TF1, France Télévisions et M6», souligne Fiona Bélier, directrice générale adjointe de la Fabrique des formats. «Les formats français commencent à être plus présents à l’international», souligne l’étude. Parmi ceux repérés à l’international, «Tous en cuisine», «Le Morning night», «A vous de trouver le coupable», «La chanson secrète».  Toutefois, «le marché est compliqué, étroit pour les formats en France qui est traditionnellement un territoire d’adaptation», relève Fiona Bélier. Les adaptations de fictions étrangères se sont ainsi multipliées l’an dernier, relève l’étude. Autre phénomène pointé: peu de place est faite à la nouveauté sur les divertissements diffusés en première partie de soirée. «Sur les chaînes étudiées  – TF1 France Télévisions et M6 – plus de 80% des programmes diffusés en prime l’ont déjà été l’année précédente», ajoute Mme Bélier. «La prise de risques est assez peu valorisée en France, c’est vraiment une spécificité culturelle», d’où un recours assez important à l’adaptation de programmes étrangers déjà éprouvés sur des marchés semblables à la France qui permettent aux diffuseurs de s’assurer «des audiences à la fois quantitative et qualitative», estime-t-elle.