Trois questions à… Jean-Marc Laurent, responsable de NRJ SCHOOL.

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    Depuis le 27 novembre 2006, Jean-Marc Laurent, est le nouveau responsable de NRJ SCHOOL, « l’école des nouveaux talents du Groupe NRJ » lancée en 2004, à la place de Marc Scalia. Seule école rattachée à un Groupe Radio, NRJ SCHOOL en partenariat avec l’Ina, va permettre pour la troisième fois à dix jeunes de se former au métier d’animateur radio.

    média+ : Pour quelles raisons NRJ a t-elle lancé une nouvelle promotion de NRJ SCHOOL ?

    Jean-Marc Laurent : Les deux premières ont été satisfaisantes. A chaque session il y a dix élèves. Sur les deux premières plusieurs ont trouvé du travail, dont certain à NRJ. Il convenait donc de continuer cette école qui se démarque vraiment de toutes les autres écoles d’animation qui sont payantes en France et qui ne font pas du tout partie d’un Groupe radio. Le recrutement est réalisé par casting dans sept villes de France, il y a une finale, et au bout ils sont dix. Cette année, 2 200 personnes se sont présentées. Les dix retenus suivent pendant 6 mois une formation intensive: 3 semaines par mois chez NRJ et une semaine à l’Ina. Ces deux structures les suivent pendant 6 mois et il y a une remise de diplôme à la fin. A l’Ina, ils ont du média training. Ils ont beaucoup d’activités, on leur montre également comment l’Ina archive les programmes, etc. Chez NRJ, ils travaillent tout ce qui est micro, placement de la voix, les maquettes, les rencontres avec les intervenants. Ils rencontrent les professionnels, et apprennent à connaître tous les corps du métier. Nous les rémunérons et nous les logeons. Ils ont entre 18 et 25 ans obligatoirement. Pour cette troisième session on m’a appelé car je connais bien NRJ. J’y ai travaillé de mes débuts jusqu’en 1986 en tant qu’animateur. Par la suite, je suis parti ailleurs en radio, en télé.

    média+ : Que voulez-vos apporter à cette promotion ?

    Jean-Marc Laurent : Je veux d’abord leur faire comprendre qu’il ne faut pas avoir les «paillettes dans les yeux» quand on entre dans un Groupe comme NRJ. Il ne faut pas y voir que le côté «show biz». Je leur ouvre les yeux sur les réalités du métier, sur les difficultés de se vendre, de trouver une place. Je leur parle de toutes ces réalités-là. Je fais en sorte qu’ils soient polyvalents, c’est-à-dire qu’ils sachent faire aussi bien de l’animation style «NRJ», que des speak plus posés style «Chérie FM», ou un langage plus proche de Radio France. Sur Radio France je peux d’ailleurs leur apporter ce que j’ai vécu, puisque j’en viens. Les Façons d’écrire, de parler, de respirer, d’interviewer, de faire des reportages sont différentes. Concernant les reportages, il faut bien comprendre que nous ne sommes pas une école de journalisme, mais un animateur sur une radio doit faire des chroniques. Je les fais beaucoup plus sortir que l’an passé, ils font des reportages qui sont montés à l’Ina. L’Ina me les renvoie pour que je puisse écouter et évaluer les progrès.

    média+ : Vous avez toujours revendiqué votre polyvalence. Vous avez débuté par la radio, aujourd’hui vous y revenez à la radio, pourquoi ?

    Jean-Marc Laurent : Pour moi la radio c’est magique. C’est à la radio que j’ai mis le pied à l’étrier dans les années 1980, et je n’ai jamais oublié cette expérience. Mon modèle à l’époque c’était Michel Drucker. J’ai eu l’occasion de travailler sur des formats très différents et j’ai aimé tout ce que j’ai appris. La télévision a été quelque chose de beaucoup plus complexe pour moi, car il y a cet aspect image incontournable. Les gens vous reconnaissent dans la rue, il ne faut pas prendre la grosse tête, il faut beaucoup plus se gérer. Je trouve que l’on est plus naturel en radio, moins comédien. La radio permet d’être plus proche de l’auditeur. A travers le micro, nous pouvons faire rêver, interpeller un auditeur juste avec le timbre de la voix, un ou deux mots. Je reviens à la radio également car je suis également intéressé par le passage au numérique. La bande FM est aujourd’hui très chargée et le numérique va soulager tout ça. Le son va changer aussi. Les web radio se mettent à la phase news, il va y avoir un fond visible sur le tuner radio, avec le nom de l’artiste diffusé, la pochette de son album, des titres de l’actualité. Ça va être fabuleux, et c’est pour cela que ça m’intéresse de revenir dans le Groupe NRJ, en particulier car il se lance dans cette voie.