Trois questions à … Amandine Cassi, responsable du service Nota chez Médiamétrie

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    Amandine Cassi, responsable du service Nota chez Médiamétrie, Jacques Braun, directeur du département International de Mediamétrie et Pascal Joseph, Président de l’IMC, ont présenté mardi matin la dernière Etude Nota qui s’étend du 1er avril au 2 septembre 2007. Nota est un service qui est coproduit à la fois par Eurodata TV (département international de Médiamétrie) et IMCA qui est une société de consultants en France, qui couvre 9 territoires (Europe de l’ouest, Etats-Unis et Australie) et qui cible trois genres: le divertissement, le factuel (documentaires, magazines) et la fiction.

    média+ : Quels sont les faits marquants sur les programmes ?

    Amandine Cassi : Nous avons analysé le printemps/été 2007 dans la perspective de la rentrée qui se profilait. Sur cette période, la tendance la plus forte est au niveau des jeux et du divertissement en général où les gains sont assez exceptionnels en cette période. Il y a eu des jeux où sans faire grand-chose, sans faire appel aux connaissances des candidats mais plutôt à leurs intuitions et à leurs chances, ils peuvent gagner jusqu’à 10 millions de dollars comme dans «Power of ten». C’est le genre de tendances qu’on a relevé en cette saison et qui va probablement perdurer puisque «Power of ten» a été acquis par TF1 et c’est «Starling» ( filiale de Sony) qui devrait produire un pilote pour TF1. Autre tendance toujours dans les jeux, c’est les quizz musicaux. Lors de la dernière présentation de l’Etude Nota, nous avions montré un jeu suédois qui s’appellait «Sing along». Il y a avait eu un autre programme également qui s’appellait «Karaoke Showdown» qui était un format danois mais adapté en Allemagne où des gens dans la rue chantaient en karaoké des chansons avec un casque sur les oreilles et les célébrités devaient reconnaître les chansons que les candidats chantaient. C’est aussi une tendance qui est en train d’exploser depuis cet été à travers notamment deux formats qui sont «The singing bee» sur la NBC et «Don’t forget the lyrics» sur la FOX tous deux diffusés aux Etats-Unis et lancés à un jour d’écart. Cela a plutôt bien marché pour eux puisque «The singing bee» est parmi les programmes les plus performants de l’été aux Etats-Unis et a déjà été vendu en Australie, Belgique, Royaume-Uni, Espagne, Grèce, Turquie, Amérique Latine ….il est fort probable que ce programme arrive bientôt en France. Il y a d’autres jeux qui font appel à l’intuition, à savoir «Set for life» ou «Win my wage» qui consiste pour le candidat à gagner un salaire à vie sans travailler. Ce dernier a déjà été vendu en France à Marathon adventureline, et en Scandinavie, Espagne, Grèce, Amérique Latine et également en Israël. C’est un des formats qu’on va avoir sur nos écrans très prochainement, peut-être sur TF1 ou M6

    média+ : Comment expliquez-vous que les programmes factuels (documentaires, magazines, séries documentaires) représentent le volume le plus important des nouveautés ?

    Amandine Cassi : Nous parlons de volume de titres et c’est essentiellement dû au fait que se sont souvent des séries courtes entre deux et six épisodes. C’est pourquoi ça gonfle le nombre de titres lancés. En plus de cela, il y a énormément de documentaires qui sont lancés au Royaume-Uni qui est un des pays les plus prolifiques en terme de nouveaux programmes. Ces deux faits font qu’il y a un phénomène de volume important sur le factuel.

    média+ : Pourquoi la tendance semble-t elle aller vers plus de jeux, de divertissement et de détente ?

    Amandine Cassi : Je vais paraphraser Pascal Joseph qui disait mardi matin que «la gravité n’est pas de mise en ce moment à la télévision ». Que se soit dans le divertissement, la fiction ou même les programmes factuels, il y a une tendance aux programmes divertissants c’est-à-dire que l’on peut aborder des sujets graves comme la protection de l’environnement à travers des programmes tout à fait divertissants et ludiques même si c’est un documentaire. Par exemple «Saving planet earth» est un documentaire qui fait suite aux documentaires «Planet earth» diffusés sur BBC One. En plus du fait que se soit un documentaire, on implique des célébrités pour sensibiliser le public à la protection d’espèces en danger par exemple. Le but étant de rassembler le public le plus large et une audience la plus familiale possible.