Alors que les activités DVD, Blu-Ray, et VOD du Groupe TF1 se concentrent autour d’une offre administrée par TF1 Vidéo, cette filiale tend aujourd’hui à équilibrer ses activités vidéos entre le physique et le numérique. Entretien avec Tristan DU LAZ, DGA de TF1 Vidéo qui nous explique son positionnement.
média+ : Quel état des lieux dressez-vous du marché de la vidéo physique et digitale ?
Tristan DU LAZ : Globalement, la VOD s’inscrit dans un marché de Home Entertainment dans lequel nous tentons de vendre des achats à l’acte. Notre rôle est d’accompagner ce mouvement. Le marché de la vidéo physique recule de manière structurelle depuis 2007. Cela s’explique de deux manières : manque d’attractivité des films sortis en salle, et intensification du piratage. Sur YouTube, au 1er trimestre 2013, 25.000 liens de films ont été audités par notre prestataire en charge de mesurer le marché. Sur le direct-download, +70% de trafic a été observé entre le 1ertrimestre 2013 et 2012.
média+ : Comment TF1 Vidéo compte-t-elle contre-attaquer ?
Tristan DU LAZ : Sur l’approche de la VOD, nous tentons de réinventer notre modèle. Depuis 2005, nous cherchons à accompagner, voire à devancer, la mutation d’usage des consommateurs. Depuis 2011, nous nous sommes positionnés en phase avec le marché, essentiellement axé sur le cinéma. Pour détenir l’offre la plus pertinente et la plus exhaustive du secteur, nous travaillons avec tous les studios, de Warner à Fox, de Pathé à Studio Canal en passant par SND. Notre positionnement est d’être la plateforme de VOD multithématiques de référence du marché. Notre promesse est de proposer à minima, 90% du box-office sur MyTF1VOD.
média+ : Quelle est votre stratégie d’acquisition chez de TF1 Vidéo ?
Tristan DU LAZ : L’objectif numéro 1 est de couvrir tous les genres du marché (cinéma français, étranger, humoristes, jeunesse,…). Dans un monde d’hyper-sollicitation, nous avons des consommateurs de plus en plus exigeants à convaincre sur des ventes à l’acte. Du coup, nous cherchons des programmes événementiels dans tous les genres. Nous sommes particulièrement fiers d’avoir traité par exemple les deux derniers films de Michael Haneke («Le Ruban Blanc» et «Amour»).
média+ : Êtes-vous dans une logique de développement transversal de vos activités ?
Tristan DU LAZ : Il existe une résilience du support physique assez forte dans tous les pays du monde. Autour du DVD et du Blu-Ray, nous essayons de leur adjoindre des usages multimédias afin qu’ils restent la meilleure expérience de salon. Nous allons vers un TF1 Vidéo à 50% physique, 50% numérique. C’est de cette manière que nous essayons de nous réinventer. Le service MyTF1VOD sera très prochainement adapté sur tous les écrans. La 2ème étape sera que tous les écrans se parlent entre eux afin que les produits puissent passer d’un support à l’autre. A plus long terme, nous irons vers un renforcement de la valeur client en termes d’usage.
