Le tournage de «Dunkirk» du réalisateur Christopher Nolan, qui raconte l’opération «Dynamo» en 1940, a débuté pour six semaines lundi à Dunkerque (Nord), où d’importants travaux ont été faits spécialement à cette fin. «Nous n’en sommes qu’à notre deuxième jour de tournage, mais nous pouvons d’ores et déjà dire que l’accueil et la collaboration de la ville sont les meilleurs que nous ayons eu au cours de nos nombreux tournages», a déclaré Emma Thomas, co-productrice avec Christopher Nolan de «Dunkirk», lors d’une conférence de presse en présence du maire. Le film, qui réunira à l’écran Tom Hardy («Mad Max», «The Dark Knight Rises»), Cillian Murphy («Inception») et l’acteur shakespearien Kenneth Branagh, contera l’une des batailles importantes de la Seconde guerre mondiale, l’opération «Dynamo». En juin 1940, les troupes françaises et anglaises, qui se sont repliées face à l’avancée de l’armée allemande, se trouvent encerclées à Dunkerque. On espère alors pouvoir évacuer 45.000 hommes en deux jours. Finalement, grâce au plan du commandant en chef naval allié, l’Amiral Ramsay, ce sont plus de 338.000 combattants qui échappent à l’ennemi et gagnent en bateau les côtes anglaises. «C’est une histoire qu’il est important de raconter, et la tourner ici à Dunkerque est quelque chose de précieux», s’est enthousiasmé Emma Thomas. Des tournages sont aussi prévus au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et à Los Angeles. «En abordant l’opération «Dynamo», vous touchez au coeur de l’âme dunkerquoise», a lancé le maire (divers gauche) et président de la métropole de Dunkerque, Patrice Vergriete, qui a évoqué le «Dunkirk spirit», «esprit de renaissance» qui a permis aux Britanniques de tenir tête aux nazis.
Dans plusieurs rues du quartier de Malo-les-Bains étaient visibles des camions militaires de l’époque, des barrages en sac de sable et des tracts de la propagande nazie largués depuis les airs («Surrender and survive», «Rendez-vous pour survivre»), a constaté un journaliste.Sur la plage, le Palais des congrès Kursaal a été transformé en usine des années 1940, tandis que la jetée Est a été reconstruite à l’identique, au cours de travaux commencés dès février. Le tournage de ce long métrage, dont le budget n’a pas été communiqué, mobilisera 500 techniciens et acteurs, sans compter les 1.500 figurants, ce qui représentera une manne importante pour le commerce local, bien supérieure au million d’euros de retombées engendrées par Baron noir, série diffusée par Canal+ en février 2016, selon la mairie. Le film, distribué par Warner, sortira en France le 19 juillet 2017.