TNT: le CSA «comprend» la grogne des députés mais appelle à la «sérénité»

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    Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a dit «comprendre» jeudi la grogne de certains députés qui redoutent une baisse du nombre de foyers recevant les chaînes après le passage à la TNT, mais a appelé à la «sérénité». Mardi à l’Assemblée nationale, en commission, des députés ont obtenu – fait inhabituel – la suspension du texte sur la fracture numérique, le temps d’auditionner le CSA, s’inquiétant d’une baisse de la couverture dans leur département lors du passage de l’analogique au numérique, fin 2011. «Je comprends ce qui s’est passé, ça couvait depuis longtemps et j’avais tiré la sonnette d’alarme. Il faut positiver cet incident et le transformer en une remobilisation encore plus forte», a déclaré le conseiller au CSA Alain Méar lors d’une conférence de presse sur l’équipement des foyers en numérique.
    «On ne passera pas au tout numérique si on ne communique pas main dans la main avec les élus», a poursuivi le sage de la haute autorité audiovisuelle. «On souhaite nous entendre? C’est une bonne occasion, on n’a rien à cacher», a dit M. Méar, selon lequel il circule des «informations approximatives» sur la couverture TNT.
    Le député-maire d’Agen Jean Dionis du Séjour (Nouveau centre) a affirmé mardi que dans son département le taux de couverture passerait de 88% en analogique à 79% avec la TNT. «C’est une campagne de chiffres qu’on se jette à la figure et qui crée un climat anxiogène alors qu’on a besoin de sérénité», a-t-il commenté.
    Il a souligné que ce n’était pas le CSA mais la loi du 5 mars 2007 qui avait fixé un seuil de 95% de couverture de la population – et non de 100% – par la TNT.