Thomas KAROLAK, Directeur exécutif de RTLnet

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La stratégie de digitalisation du groupe RTL est un enjeu important. Pour nous développer cette idée, média+ s’est entretenu avec Thomas KAROLAK, Directeur exécutif de RTLnet qui s’occupe de l’écosystème digital de RTL, RTL2, Fun Radio, Girls mais aussi des thématiques qui gravitent autour. 

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Comment illustrez-vous l’impact de la mutation digitale du groupe RTL ?

Thomas KAROLAK

RTLnet capitalise autour de ses quatre marques que sont RTL, RTL2, Fun Radio et Girls. Autour de ces marques gravitent des univers en lien avec leur ADN, tels que l’astrologie, les pronostics footballistiques et hippiques, la santé connectée, brico-deco-design. Rien n’empêche d’ailleurs la création d’autres univers à l’avenir. Notre ligne de conduite intègre l’ensemble de nos marques. Pour exister dans le digital, ces dernières doivent innover et s’adapter aux nouveaux usages pour émerger dans un univers extrêmement concurrentiel. Les marques gérées par RTLnet sont fortes et possèdent une légitimité. Notre conviction est d’aller vers un média protéiforme pour être consommé à la fois beaucoup plus par le son, la vidéo, l’image et le texte. Concernant nos sites, nous avons revu en profondeur les contenus, les produits et l’organisation globale de nos activités digitales. Trois enjeux en ressortent : différenciation, positionnement et identité claire pour chacune de nos marques pour parvenir à une complémentarité globale. Toutes les actions que l’on entreprend aujourd’hui ont valeur à être transformées d’un point de vue image, audience et monétisation.

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Comment s’articule ce positionnement complémentaire sur le Web ?

Thomas KAROLAK

L’enjeu 1er est de positionner au mieux nos marques afin de leur trouver une identité plus claire sur le digital. La 2ème ambition est de les faire grandir en jouant sur leur différence. A ce titre, RTL.fr est un site que nous avons repositionné à travers deux prismes : le site de la radio – qui est le prolongement du média d’origine – et le site d’actualités. La refonte du portail a fait progresser la fréquentation de +20%  passant ainsi d’une moyenne de 2,3 millions de visiteurs uniques à 3,1 millions (janvier 2013 vs janvier 2015). Cette progression a été amenée – entres autres – par le référencement et les réseaux sociaux. Depuis quelques jours, RTL2.fr est devenu un magazine de la culture pop-rock qui nous permet de capitaliser sur l’ADN de la marque tout en gardant notre audience actuelle – composée essentiellement d’auditeurs fidèles – mais qui nous permet aussi de capter une autre audience par l’arrivée d’autres contenus : concerts et sessions acoustiques en vidéos, dossiers et décryptages en profondeur.

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Qu’en est-il de votre programme «Digital Renaissance» et de vos chantiers ?

Thomas KAROLAK

«Digital Renaissance» est un programme dans lequel nous inscrivons toutes nos actions depuis deux ans. Nous posons les bases d’une conduite du changement, d’une transformation de nos marques sur le digital. Cela s’illustre par la mise en place de nouveaux sites et par la mise en avant des annonceurs, des marques et des partenaires de manière beaucoup plus valorisante, en les intégrant dans des univers contextuels où ils peuvent vraiment faire valoir leur légitimité. Autre exemple de notre démarche, depuis 25 mois consécutifs, RTL.fr est leader sur le segment «site radio». L’enjeu n’est pas de rester un simple site radio, sans que cela soit péjoratif, mais d’être le média qui accompagne les internautes et les consommateurs de plusieurs manières. Cette mutation est à travailler pour en faire un média global. C’est tout l’enjeu de l’enrichissement. Cette notion de média global justement, tout le monde la cherche et la défend. Cela passe par un travail sur les contenus, une montée en gammes dans la captation des émissions en studio, une amélioration des moyens d’encodages et de mise en ligne. A côté de cela, nous cherchons à produire des contenus spécifiques et complémentaires pour le web et le mobile. Typiquement, ce sont des pastilles vidéos courtes viralisables et diffusables. C’est une question d’adaptation à l’écosystème. Nous allons sortir d’ici trois mois un nouveau funradio.fr et girls.fr.