TF1: Mougeotte compte sur le direct et «l’événement» pour lutter contre la concurrence

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    Le vice-président de TF1, Etienne Mougeotte, compte sur «le direct» qu’il qualifie de «sel de la télévision», sur «l’événement» et «l’exploitation de marques fortes» pour lutter contre la concurrence des autres chaînes et des nouveaux médias. Pour Etienne Mougeotte, qui s’exprimait dans le cadre d’un colloque du quotidien «Les Echos» sur les médias, le direct, surtout dans l’information et le sport, est «le sel de la télévision» et «va rester essentiel dans les années à venir». Il a souligné le «remarquable maintien» des deux «grands messes» de l’information, les journaux télévisés de 13h00 et 20h00, qui font l’un 7 à 8 millions de téléspectateurs, l’autre 8 à 9 millions. «Les grands messes de l’information sont essentielles dans la spécificité des grandes chaînes, dans les années à venir», a-t-il dit. S’agissant du sport, «il faut continuer à être capable de contrôler et d’utiliser les droits dans un certain nombre de grands sports», football, rugby, Formule 1 notamment. En ce qui concerne les événements, le numéro deux de TF1 a distingué «les événements que l’on capte», tels que la campagne présidentielle ou le sport, et les «événements qu’on crée, qu’on organise, qu’on produit», comme le divertissement (NRJ Awards, Resto du Coeur, une spéciale Piaf) et le cinéma. Selon lui, le cinéma peut encore être «événementiel» sur une grande chaîne de télévision. Il a cité «Les Bronzés 3», qui sera diffusé dans deux ans, et «Arthur et les minimoys» de Luc Besson, diffusé dans deux ans et demi. Enfin, Etienne Mougeotte a cité l’exploitation de marques, «très fondamentale dans un paysage où il y a un foisonnement d’oeuvres». A cet égard, il a mentionné le magazine de la rédaction de TF1 «Sept à huit», «Les enfants de la télé» d’Arthur, «Star Academy», «Ushuaïa». «Les séries elle-mêmes peuvent être une marque extrêmement forte», a-t-il noté, en citant «Les experts» et «Desperate housewives». «Le cinéma a une place moindre dans nos grilles qu’il y a quelques années», a reconnu Etienne Mougeotte, en précisant qu’il y aurait à peine 60 films diffusés en «prime time» en 2007 sur TF1, pour 65 épisodes de séries américaines. Le dimanche soir, «nous irons désormais vers des séquences successives : des séries, puis des films, et à nouveau des séries».