TF1 : Miss Tahiti, Vaimalama Chaves, élue Miss France 2019

444

Miss Tahiti, Vaimalama Chaves, 24 ans, a été élue Miss France 2019 samedi soir au Zénith de Lille, succédant à Maëva Coucke, du Nord-Pas-de-Calais, sous les yeux d’un jury composé, pour la première fois, exclusivement de femmes. Diplômée d’un master de management en marketing, elle a devancé Miss Guadeloupe, première dauphine, Miss Franche-Comté, deuxième dauphine, et Miss Réunion et Miss Limousin, les deux dernières finalistes. «J’étais community manager dans une salle de musculation, maintenant je suis Miss France», a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux. «C’est incroyable, je suis très émue». Les Miss Tahiti sont souvent dauphines des Miss France, mais rarement élues, au grand dam des Polynésiens.
La dernière Miss Tahiti coiffée du précieux diadème est Mareva Galanter, en 1999. Vaimalama Chaves, aux yeux bleus, gris, voire verts selon la lumière, était en surpoids pendant son enfance, au point d’être traitée de «monstre». À 18 ans, celle qui mesure 1,78 m pesait plus de 80 kg. Elle en a depuis perdu 20. »Si je pouvais changer les choses, j’encouragerais tous les jeunes à poursuivre leurs études», a-t-elle répondu au jury, expliquant que «l’éducation, un pilier de la société, c’est ce qui permet de changer le monde». Trente femmes de 18 à 24 ans prétendaient au titre, à l’occasion de la 89e cérémonie diffusée en exclusivité sur TF1 et présentée une fois de plus par Jean-Pierre Foucault. Environ 4.500 personnes ont assisté à l’émission. A égalité, jurées et téléspectateurs ont désigné les 5 finalistes, sur «la motivation, la bien séance, le savoir vivre ensemble», selon Sylvie Tellier, Miss France 2002 et DG de la société Miss France, filiale du groupe de production audiovisuelle Endemol.Les téléspectateurs ont toutefois eu le dernier mot en désignant seuls la lauréate et ses deux dauphines, en votant par téléphone et SMS. Après une précédente édition dédiée à la cause des femmes dans le sillage du mouvement #MeToo, un jury pour la première fois 100% féminin, présidé par Line Renaud, a réuni la danseuse étoile Alice Renavand, la chanteuse Jenifer, la Miss France 2011 Laury Thilleman, la comédienne Maud Baecker, l’humoriste Claudia Tagbo, et Caroline Garcia, numéro 1 du tennis féminin français. «Ça n’est pas mon initiative, mais c’est une très bonne nouvelle», avait assuré Line Renaud dans un entretien à la Voix du Nord publié samedi. «L’idée est intéressante mais le concours Miss France continue de trier les femmes sur des critères physiques ou moraux assez réactionnaires, comme le fait pour les candidates de n’avoir pas d’enfant», a réagi Marion Georgel, l’une des porte-parole d’«Osez le féminisme!», pour qui ce jury 100% féminin est «un effet de communication». Les trente candidates ont défilé en maillot de bain, marché en robe blanche sur la valse «Hier encore» de Charles Aznavour, dansé le «French cancan» et se sont essayées à des chorégraphies rappelant le cirque et Bollywood. Puis les douze demi-finalistes ont paradé jambes nues et en tenues très échancrées de super héroïnes, faisant voltiger des capes où l’on pouvait lire «Fight for your rights», «Yes women can» ou encore «Girls support girls» sur la chanson des Destiny’s child «Survivor». Miss Nord-Pas-de-Calais Annabelle Varane, soeur de Raphaël, champion du monde de football avec les Bleus – qui a été la seule à ne pas mentionner son nom de famille en se présentant et que beaucoup donnaient favorite – n’a pas atteint la finale, stoppée au stade des 12 demi-finalistes. Programme phare de TF1, Miss France avait attiré l’an dernier 7,4 millions de téléspectateurs (37,1% de pda), avec un pic à 8,8 millions lors du couronnement, plaçant la chaîne largement en tête des audiences.