Retour de la «Star’ Ac» en mode 2.0, des «Inconnus», d’«Un gars, une fille», ou encore d’Audrey Fleurot dans une super-production… TF1 misera dès la rentrée sur la nostalgie et des marques fortes pour tenter de conquérir «les jeunes générations», tout en renforçant son offre numérique. «On a une volonté très forte d’occuper une place importante auprès des jeunes», a insisté jeudi devant la presse le DGA des contenus du groupe privé, Ara Aprikian, en introduction de la présentation de la saison 2022-2023. Le retour de la «Star Academy» vingt ans après son lancement, s’il parle avant tout aux trentenaires et autres quadras, s’inscrit dans cette logique. Le télécrochet culte qui a révélé Grégory Lemarchal, Nolwenn Leroy ou encore Jenifer retrouvera son format d’origine avec un Prime Time hebdomadaire et une quotidienne diffusée vers 17h30 juste avant les feuilletons «Ici tout commence» et «Demain nous appartient». Mais TF1 compte également profiter des réseaux sociaux, encore balbutiants quand la «Star’Ac» s’est arrêtée sur son antenne au bout de 7 ans en 2008, avant un bref retour sur NRJ 12 en 2012-2013. Un casting a été lancé sur TikTok pour le recrutement des élèves, dont les aventures au château des Vives-Eaux de Dammarie-les-Lys seront retransmises en direct et en continu sur MyTF1. Ce come-back a été décidé après le succès des soirées anniversaire organisées l’année dernière par TF1. La Une proposera ainsi une soirée événement pour les 20 ans d’«Un gars, une fille», la série culte de… France Télé, avec des sketchs réinterprétés par d’autres comédiens, et une autre pour la reformation, le temps d’une mini-fiction inédite, des «Inconnus». Dans l’attente de sa fusion avec M6, qui doit être validée par les autorités avant la fin de l’année, TF1 mise aussi beaucoup sur les fictions, après une saison en demi-teinte, marquée par une baisse des audiences sur l’ensemble du public mais de bons scores sur les cibles privilégiées des annonceurs. Le cru 2021-2022 signe ainsi des records depuis 2008-2009 sur les 15-24 ans (26,4% de pda) et depuis 2014 sur les femmes responsables des achats de moins de 50 ans, fait valoir Xavier Gandon, le directeur des antennes du groupe TF1, évoquant une pda globale de 19% environ (contre 19,8% la saison précédente). Dopée par le succès de la série «HPI», TF1 lancera à la rentrée sa série événement «Les Combattantes», une super-production «romanesque et féministe» de plus de 20 millions d’euros signée des créateurs du «Bazar de la Charité» et interprétée par le même trio de choc: Audrey Fleurot, Camille Lou et Julie de Bona, rejointes par Sofia Essaïdi. Egalement au programme, «Syndrome E», l’adaptation du roman de Franck Thilliez, avec Vincent Elbaz et Emmanuelle Béart, «Promethée», une incursion dans le surnaturel avec Camille Lou, «Avenir», série co-écrite et interprétée par Kev Adams, ou encore le retour des «Bracelets rouges» avec un casting renouvelé. Concernant les téléfilms, TF1 diffusera «Le Mystère Daval» sur le fait divers du même nom, ou encore «Le Colosse aux pieds d’argile» avec Eric Cantona dans le rôle d’un ex-rugbyman violé enfant. Confrontée à la concurrence des géants du streaming Netflix et consorts, la Une entend aussi muscler son offre sur sa plateforme MyTF1, avec des «séries prestigieuses» comme «Mad Men» ou «The Tudors» visibles gratuitement, et une nouvelle offre de cinéma avec une centaine de films dès cette année, selon Xavier Gandon. Elle y proposera aussi cet été une déclinaison de son émission «Danse avec les stars», baptisée «Qui dansera avec les stars», un casting de danseurs. Côté mercato, TF1 a précisé que la journaliste Hélène Mannarino quitterait LCI pour remplacer Alessandra Sublet à la présentation de «C’est Canteloup». La chaîne compte enfin sur un automne sportif avec la coupe du monde de rugby féminin en Nouvelle Zélande et le Mondial de foot au Qatar (21 novembre – 18 décembre).