Le cadre remercié par TF1 pour son opposition à la loi Hadopi a dénoncé, mardi par l’intermédiaire de son avocat, les raisons invoquées pour le licencier par le groupe privé «qui ne figurent pas dans la motivation de la lettre de licenciement». TF1 avait expliqué la semaine dernière que «les prises de position particulièrement radicales exprimées publiquement» par Jérôme Bourreau, alors responsable du pôle innovation web du groupe, avaient «conduit l’entreprise à se séparer de ce responsable». Ces prises de position «sont contraires aux déclarations officielles du groupe, notoirement en faveur de cette loi» sur la protection des droits sur Internet, ajoutait TF1. «Ces reproches sont infondés et ne figurent pas dans la motivation de la lettre de licenciement», affirme dans un communiqué Me Emmanuel Noirot, l’avocat de M. Bourreau. En outre, M. Bourreau «n’a jamais eu connaissance d’une quelconque prise de position officielle de TF1 au soutien du projet de loi Hadopi», ajoute-t-il. Selon Me Noirot, M. Bourreau «est profondément choqué par l’atteinte qui a été portée à ses libertés fondamentales». Il a d’ores et déjà engagé une action devant les Prud’Hommes «et fera bien entendu valoir ses droits devant les juridictions compétentes». Dimanche, la ministre de la Culture Christine Albanel a suspendu le responsable de son ministère qui avait transmis à TF1 l’email adressé par M. Bourreau à sa députée Françoise de Panafieu pour dénoncer le projet de loi Hadopi.