Temps de parole/CSA : 3 chaînes d’information mises en demeure

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Le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a adressé une mise en demeure pour non respect des règles sur le temps de parole politique aux trois chaînes d’information iTélé, LCI et BFM-TV, et aux radios généralistes Europe 1 et France Inter, a annoncé mercredi Christiane Kelly, membre du CSA. Ces différents médias audiovisuels ont accordé un temps de parole au PS largement supérieur aux règles en vigueur, qui prévoient que l’opposition puisse bénéficier d’un temps de parole compris entre 50% et 100% de celui consenti à la majorité, a précisé le CSA, en soulignant que ces mises en demeure (injonction à ne pas recommencer) sont le préalable à une éventuelle procédure de sanction.  Pour Christine Kelly, «le CSA met en demeure les médias cités, c’est une façon de leur donner un carton jaune». «Un deuxième carton jaune va ouvrir à des sanctions», a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse. Sur la période juillet-septembre 2011, i-Télé a accordé au PS 146% du temps de parole donné à la majorité, BFM-TV 142%, LCI 130%, Europe 1 152% et France Inter 128%, selon les décomptes du CSA. «Les dépassements que nous avons constaté sont-il une première? Oui c’est une première par leur ampleur», a déclaré Michel Boyon, président du CSA, qualifiant ce constat de «dépassement hors norme». La réglementation du CSA sur le temps de parole des politiques prévoit, depuis 2009, que le bloc d’opposItion ait au moins 50% (sans excéder 100%) du temps d’intervention du président et de la majorité. Le premier niveau d’avertissement est la mise en garde, avant la mise en demeure. En cas de récidive après une mise en demeure, le CSA peut alors décider des sanctions, comme la suppression d’une tranche de publicité, la lecture d’un communiqué d’excuses lors d’un journal télévisé ou une amende qui peut aller jusqu’à 3% du chiffre d’affaires.