Téléphones portables : la nouvelle ministre de l’Education nationale Anne Genetet plaide pour laisser une «forme d’autonomie» aux chefs d’établissements

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La nouvelle ministre de l’Education nationale Anne Genetet a plaidé vendredi pour laisser une «forme d’autonomie» aux chefs d’établissements concernant l’obligation pour les collégiens de déposer leur téléphone portable à l’entrée.

«Je crois qu’il faut laisser une forme d’autonomie aux établissements», a-t-elle déclaré sur RTL interrogée sur une possible généralisation de cette «pause numérique» en janvier prochain comme évoqué à la rentrée par sa prédecesseure Nicole Belloubet.

«Vous avez des chefs d’établissement qui ont un travail de réflexion sur l’interdiction du portable. Certains le font déposer à l’entrée, d’autres demandent qu’on ne s’en serve pas», a-t-elle souligné. Depuis la rentrée, quelque 180 collèges en France expérimentent la «pause numérique», soit l’interdiction totale des téléphones portables, avant une éventuelle généralisation en janvier 2025.

Cette expérimentation a été lancée à la suite des préconisations de la commission «écrans», voulue par Emmanuel Macron, qui a recommandé l’interdiction des téléphones portables avant 11 ans et un accès limité aux réseaux sociaux pour les adolescents de moins de 15 ans.

Concernant le «choc des savoirs» – une série de mesures annoncées fin 2023 qui ont crispé le monde enseignant, Anne Genetet a salué des dispositifs qui permettent de «travailler sur une forme de justice scolaire».

Les groupes de niveau en mathématiques et français (en 6e et 5e à partir de cette année) permettent de «travailler en petit groupe de quinze élèves», a-t-elle souligné, faisant état d’un «certain nombre de retours d’enseignants qui sont très contents du dispositif».

La ministre a par ailleurs confirmé que le brevet des collèges, dont les règles devaient être initialement revues dès cette rentrée, ne serait finalement pas modifié pour l’année scolaire 2024-2025.

«J’aurai une discussion, une concertation avec les enseignants, avec les syndicats, pour voir comment ce diplôme national du brevet doit pouvoir éventuellement évoluer», a dit Anne Genetet, «mais je veux rassurer les familles c’est bien le même brevet que les élèves auront», en juin 2025.