« Taxe Google »: les éditeurs en ligne favorables à une proposition de loi

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Les éditeurs de médias en ligne, réunis au sein du GESTE, se sont prononcés jeudi en faveur de la proposition de leurs homologues de la presse écrite de légiférer pour un meilleur partage des recettes engrangées par les moteurs de recherche, surnommé «Taxe Google». «La proposition de loi du SPQN et du SEPM qui prévoit une rémunération équitable en contrepartie d’un acte de référencement constitue, à cet égard, une piste de réflexion intéressante», écrit le Groupement des éditeurs de services et de contenus en ligne (GESTE) dans un communiqué. Les syndicats de la presse quotidienne nationale et magazine (SPQN et SEPM), réunis au sein de l’association IPG (Information politique et générale), ont récemment appelé le gouvernement à proposer une loi sur le versement par les moteurs de recherche, comme Google, de «droits voisins», sorte de prolongation des droits d’auteurs en cas d’utilisation indirecte de leurs travaux. Les journaux, mais aussi le monde de la musique ou du cinéma, reprochent aux moteurs de recherche de réaliser d’important profits publicitaires en se contentant de référencer leurs titres et oeuvres. Elle s’en est tenu à rappeler sa position officielle, selon laquelle «le projet de loi proposé par les associations françaises des éditeurs de presse serait néfaste à la fois pour internet, pour les internautes, et pour les éditeurs qui bénéficient d’un trafic substantiel envoyé par le site Google Actualités ainsi que par le moteur de recherche». «Cela aboutirait à limiter l’accès à l’information ainsi qu’à freiner l’innovation, facteur pourtant clé pour les éditeurs de presse pour toucher de nouvelles audiences et bénéficier de nouvelles opportunités de revenus en ligne», selon un porte-parole du géant américain.