SFR : 122 ex-salariés déboutés devant la cour d’appel

La cour d’appel de Lyon a débouté lundi de leurs demandes d’indemnités 122 ex-salariés des centres d’appel de SFR, poussés à partir lors de la cession de leur activité à l’entreprise Teleperformance en 2007. Lors de l’audience en janvier à Lyon, les salariés avaient demandé 10.000 euros de dommages-intérêts ainsi qu’une année de salaire par décennie d’ancienneté, dénonçant l’existence d’une «fraude» entre SFR et le gestionnaire de centres d’appels Teleperformance qui les avait repris.  En 1ère instance, le 24 avril 2012, le Conseil de prud’hommes de Lyon avait débouté ces plaignants, considérant que «l’existence d’une éviction forcée» n’était «nullement établie». Dans ses arrêts rendus lundi, la cour d’appel a estimé qu’un(e) plaignant(e) «ne peut se plaindre de la perte d’une chance d’avoir pu conserver son emploi au sein du groupe Teleperformance, alors même qu’elle n’a pas fait usage du droit à une priorité de réembauche qui lui était expressément offerte». Une décision à l’opposé de celle rendue en février à Toulouse, où la cour d’appel avait accordé des indemnités d’environ 10 mois de salaire à 132 ex-salariés de centres d’appel de SFR. L’avocat des plaignants lyonnais, Me Romain Geoffroy, a annoncé un pourvoi en cassation. «C’est consternant. On a un arrêt sans motivation, avec un juge qui n’a pas voulu travailler. Cette décision va contre une décision de la Cour de cassation qui a déjà dit l’obligation de maintien de l’emploi», s’est indigné Me Geoffroy. En juin 2014, la Cour de cassation avait rejeté un pourvoi introduit par SFR et Teleperformance contre une décision rendue par la cour d’appel de Toulouse en mars 2012, qui condamnait SFR et Teleperformance à verser entre 4.000 et 30.000 euros à 191 salariés transférés d’une entreprise à l’autre. Plus de 1.200 personnes à Toulouse, Lyon et Poitiers, sur les 1.877 salariés de l’époque, sont partie-prenantes à une action judiciaire pour obtenir des indemnités, selon Me Geoffroy.