Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a ouvert lundi une procédure d’instruction contre la chaîne C8 après la diffusion dans l’émission de Thierry Ardisson d’une séquence où Laurent Baffie remonte le bas de la robe de la chanteuse Nolwenn Leroy, a signalé le régulateur. Une cinquantaine de téléspectateurs a envoyé des courriels expliquant que le geste de Laurent Baffie, lors de l’émission du 23 septembre de «Salut les Terriens», passé de Canal+ sur C8 à la rentrée, était déplacé, a expliqué le CSA, confirmant une information du «Parisien». «C’est pour (faire de) l’audience?», a alors demandé Thierry Ardisson à son chroniqueur. «Il faut du cul, il faut du cul», a lancé Laurent Baffie. La chanteuse a tout de suite réagi: «Je tiens à le préciser, je laisse faire parce que c’est Laurent et que c’est mon ami». «On se connaît depuis longtemps, c’est pour ça que je le laisse mettre sa main sur ma cuisse, faut quand même l’expliquer aux téléspectateurs parce que sinon…», a ensuite répété Nolwenn Leroy.
Thierry Ardisson a condamné dès lundi la procédure du CSA: «Je trouve cela incroyable! (…) Je suis un citoyen français qui répond aux lois de mon pays. Si une association de lutte contre le remonté de jupe m’attaque, très bien. Mais, moi, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, je ne reconnais pas cette juridiction intermédiaire!», a lancé l’animateur sur le blog de Jean-Marc Morandini. Le 12 septembre, Thierry Ardisson avait déjà regretté que le CSA ait mis en garde l’émission «Fort Boyard». «C’est fou comme les Français ont tendance à dénoncer (…) Ça a commencé en 42, même avant», avait lancé l’animateur pendant l’émission de Cyril Hanouna «Touche pas à mon poste», sur C8 aussi.
Dans le passé, le régulateur était intervenu seulement à deux reprises, auprès de France 2, pour rappeler l’animateur à ses obligations.Dans son émission «Tout le monde en parle», l’animateur avait reçu en 2002 un invité révisionniste «sans la moindre distance critique ni précaution de langage». En 2010, un humoriste y avait effectué un «salut roumain», parodie de son salut habituel, mais «susceptible de véhiculer un stéréotype dévalorisant», selon le Conseil supérieur de l’audiovisuel.