À l’occasion de la 28ème édition des Rendez-vous de Biarritz (du 4 au 8 septembre 2022), Unifrance et le CNC ont présenté les résultats de leur étude annuelle sur l’export des programmes audiovisuels français. L’occasion pour média+ de revenir sur ces résultats avec Sarah HEMAR, Directrice de l’audiovisuel chez Unifrance.
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Quel bilan tirez-vous de votre étude annuelle sur l’export des programmes audiovisuels français ?
Sarah HEMAR
Lors de la 28ème édition des Rendez-vous Unifrance, à Biarritz, en compagnie du CNC, nous avons dévoilé l’étude annuelle sur l’export des programmes audiovisuels français. Sur l’année 2021, l’impact de la pandémie s’est encore fait sentir sur l’activité des exportateurs de programmes audiovisuels, mais la demande de contenus est restée très forte partout dans le monde. Ainsi, l’exportation de programmes audiovisuels français (ventes, préventes et apports en coproduction) enregistre un niveau particulièrement élevé avec un total de 375,9 millions d’euros, soit une hausse de +6% par rapport à 2020. Il s’agit d’un nouveau record historique, après celui de 2020.
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Comment se portent les différents genres ?
Sarah HEMAR
En 2021, les ventes de programmes audiovisuels français se maintiennent globalement à un niveau élevé, à 186,1 millions d’euros, soit une baisse de -5,5% par rapport à 2020. Dans le détail, les ventes de programmes audiovisuels de fiction sont en hausse de 21,8% à 57,3 millions d’euros, soit leur plus haut niveau derrière le record historique de 2017 (63,7 millions), et représentent 30,8% du total des ventes. L’animation, quant à elle, recule de 18,5% à 60,8 millions d’euros, une baisse portée par quelques grands groupes et qui semble essentiellement conjoncturelle, liée au caractère cyclique de l’animation. À noter tout de même que l’animation reste le genre qui s’exporte le mieux avec une part de marché de 32,7%. Enfin, les ventes de programmes de documentaires sont en recul de 20,1% soit 36,8 millions d’euros, pour une part de marché de 19,8%.
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Quelles sont les zones géographiques les plus attractives ?
Sarah HEMAR
La répartition géographique des ventes de programmes français reste sensiblement la même qu’en 2020. L’Europe de l’Ouest reste la première région d’achat de ces programmes à 80,6 millions d’euros, soit une baisse de -7,4% par rapport à 2020, et représente 43,3% des recettes mondiales, une part au plus bas qui reflète la tendance à la diversification des territoires d’exportation. L’Amérique du Nord est en deuxième position avec 23,3 millions d’euros (-7,8 % et 12,5% de part de marché), suivie par la zone Asie / Océanie à 14,7 millions d’euros (-10,9 % et 7,9% de part de marché). Enfin, les achats venant de l’Europe centrale et orientale sont stables à 11,8 millions d’euros, soit 6,4% de part de marché.
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Qu’en est-il des plateformes ?
Sarah HEMAR
Les revenus issus de l’exploitation des programmes français sur les plateformes à l’étranger sont en croissance régulière et représentent 33,5% des recettes d’exportation en 2021. Le marché de la vidéo à la demande est cependant en cours de transition, avec des signes de rationalisation des achats de la part des plateformes de VàDA mondiales, tandis que de nouvelles opportunités pour la circulation des œuvres françaises émergent avec le développement des plateformes d’AVoD ou des chaînes FAST.