Benjamin Biolay a gagné vendredi le procès pour atteinte à la vie privée qu’il avait intenté à la chaîne d’information continue France 24, pour avoir relayé, à l’occasion d’une revue de presse, une rumeur prêtant au chanteur une relation avec Carla Bruni Sarkozy. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris Nicolas Bonnal a condamné France 24 à verser 3.000 euros de dommages et intérêts à l’auteur-compositeur. Le 10 mars, la chaîne télévisée avait fait état dans sa revue de presse internationale de la rumeur d’une prétendue «idylle» entre Benjamin Biolay et Carla Bruni-Sarkozy, en citant des articles de la presse britannique et suisse. Benjamin Biolay avait alors assigné la chaîne en référé pour atteinte à la vie privée. Dans son ordonnance, le juge Bonnal considère que «les propos incriminés n'(étaient) pas sans lien avec les nécessités d’information du public». En effet, rappelle-t-il, «si des personnes publiques comme le chef de l’Etat et son épouse doivent, par principe, bénéficier du respect dû à leur vie privée, l’importance de la médiatisation que celle-ci a connue (…) pourrait ne pas rendre illégitime que le public fût informé, dans certaines limites et conditions, de circonstances de nature à modifier fondamentalement leurs relations». Par conséquent, «il pourrait être concevable (…) que fût révélée l’existence d’une liaison adultère entretenue par l’un des membres du couple présidentiel».