Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé qu’il souhaitait poursuivre le déploiement de la radio numérique terrestre (RNT) en France dans les zones frontalières et dans celles où l’offre en FM est rare, selon un rapport publié mercredi. Le gendarme de l’audiovisuel estime que la RNT «peut se développer sous certaines conditions sans fragiliser l’équilibre économique des acteurs» existants. Pour la haute autorité, «la poursuite de ce déploiement, commencé avec les zones de Marseille, Nice et Paris, doit être envisagée» avec une stratégie «équilibrée et complémentaire des différents modes d’accès à la radio (RNT, FM et via internet, NDLR)». Le CSA va donc procéder, dès 2015, à des «appels à candidatures locaux» dans certaines zones en France «où se sont déployées des expérimentations ayant eu des résultats positifs (Nantes, Lyon)» et des «zones frontalières dans lesquelles la ressource hertzienne en FM est rare (Lille, Strasbourg…)». Ce rapport sera remis au parlement et au gouvernement. «Si le parlement ne donne pas de signe contraire, c’est la stratégie que nous comptons appliquer» au CSA, explique une source proche du dossier. Mi-décembre, le CSA avait demandé au gouvernement de clarifier sa position sur l’avenir de la RNT. «(…) Le problème, c’est le coût de la double diffusion» RNT et FM pour les opérateurs, a déclaré la ministre de la Culture Fleur Pellerin. La RNT, équivalent de la TNT à la radio, lancée mi-juin à Paris, Marseille et Nice, peine à convaincre. En septembre 2012, le ministère de la Communication avait annoncé que le gouvernement ne préempterait pas de fréquences de RNT pour Radio France et RFI, portant ainsi un coup majeur à la généralisation de ce mode de diffusion.