Une centaine journalistes de Radio France Internationale (RFI) ont cessé «spontanément» le travail vendredi pour dénoncer les «méthodes inadmissibles» de la direction qui «remplace les grévistes par des non-grévistes», y voyant une «atteinte au droit de grève». Interrogée, la direction a affirmé que la loi «l’autorisait» à procéder à des remplacements en interne. Alors que la grève contre le plan social (206 emplois supprimés sur un millier), qui a repris mardi après une trêve estivale, était jusqu’ici suivie essentiellement par des techniciens, environ 100 journalistes ont décidé «spontanément» de cesser le travail pour 24 heures. 45% des programmes ont été perturbés. «Nous, journalistes qui avons jusqu’à présent soutenu ou non le mouvement de grève, entendons protester contre les méthodes inadmissibles de la direction qui remplace des salariés grévistes par des salariés non-grévistes», écrivent-ils. Le mouvement a été déclenché après que la direction a «retiré un technicien de la rédaction lusophone pour remplacer un technicien au service en langue française», a dit une journaliste. «Ils ont sacrifié une émission en langue étrangère sur l’autel de la diffusion en français. Ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase !», a-t-elle ajouté, faisant part d’une «indignation» dans la rédaction. La direction a souligné que la loi l’autorisait à «déplacer les techniciens d’un studio à un autre en fonction des priorités, sur des horaires de travail et des qualifications équivalentes».