Stéphane Courbit a estimé mercredi que l’éventuel rachat de la régie publicitaire de France Télévisions par sa société Lov Group et Publicis ne représentait aucun problème de conflit d’intérêts «du point de vue juridique», en réponse aux récentes et nombreuses attaques.
Interrogé à l’Assemblée nationale lors d’une table ronde sur la télévision publique et la publicité, M. Courbit a regretté que les critiques faisant état d’un problème de déontologie et de conflit d’intérêts n’interviennent que huit mois après de début du processus de vente de France Télévisions Publicité (FTP). «On aurait peut-être pu s’en apercevoir avant. Pourquoi on ne s’en est pas aperçu avant? C’est parce que d’un point de vue juridique, il n’y a aucun conflit d’intérêts», a estimé M. Courbit. Le groupe audiovisuel public France Télévisions est actuellement en négociations avec le consortium constitué de Publicis et de Lov Group pour lui vendre FTP. Cependant, cette opération a suscité une levée de boucliers de la part de politiques, de publicitaires, d’auteurs, de syndicats, mais aussi du ministre de la Communication Frédéric Mitterrand, qui dénoncent un problème «déontologique» puisque les repreneurs sont «juge et partie».
Ils relèvent ainsi que Publicis-Lov Group ont déjà des positions établies dans la production audiovisuelle et l’achat d’espaces publicitaires. Stéphane Courbit contrôle notamment la société de production de Nagui, animateur sur France 2 et France 4. M. Courbit a jugé mercredi «insultant et diffamatoire» pour les salariés de France Télévisions les accusations de conflit d’intérêts.