L’association UFC-Que Choisir a dénoncé mardi le «préjudice» subi par les consommateurs au titre de la redevance sur la copie privée en France, qui détient le record de perception en Europe, et le «dérapage» d’un système qui manque de transparence. Avec au moins 208 millions d’euros récoltés en 2013 sur les ventes de supports – disques durs externes, clés USB, smartphones et tablettes – la France représente 60% de l’ensemble des sommes récoltées dans l’UE dans le cadre de ce dispositif, selon une étude publiée par l’association de défense des consommateurs. L’UFC critique notamment «des barèmes sensiblement plus élevés en France que dans le reste de l’Europe» fixés par une commission «déséquilibrée» au profit des ayants droit. Les sommes ont été pratiquement multipliées par 6 entre 1987 (36 millions d’euros) et 2013, souligne l’UFC. A 2,65 euros par habitant en France, la perception dans l’Hexagone est 5 fois supérieure à la moyenne européenne (0,55 euro). A titre d’exemple, la somme perçue en France sur l’achat d’une clé USB de 128 Go est de 12,8 euros en France, contre 1,35 euro en Belgique. L’UFC demande une «indispensable refonte du système français, basé sur une homogénéisation à l’échelle européenne préservant à la fois l’intérêt des créateurs d’oeuvres et le pouvoir d’achat des consommateurs», selon cette étude. La copie privée, créée en 1985 en France sert à compenser le manque à gagner pour les artistes quand le consommateur copie une de leurs oeuvres.