Rashida Jones, la présidente de la chaîne d’info à tendance progressiste MSNBC, a annoncé mardi qu’elle quittait ses fonctions, dans un contexte troublé pour certains médias américains après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche. La vice-présidente de la chaîne en charge de la stratégie, Rebecca Kutler, a été nommée présidente par intérim et Rashida Jones, présidente depuis 2021, va rester au sein de la chaîne «dans les prochains mois» pour permettre la transition, a indiqué une source au sein de MSNBC. La chaîne du groupe Comcast NBCUniversal s’est imposée dans le paysage médiatique américain avec un ton très critique à l’encontre de Donald Trump, dépassant CNN mais demeurant toujours loin dans les audiences de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, un retard qui s’est creusé pendant les dernières semaines de la campagne présidentielle. Au lendemain de l’élection, l’ancien républicain Joe Scarborough, devenu pourfendeur à l’antenne de Donald Trump, et son épouse Mika Brzezinski, qui animent en couple la matinale phare de MSNBC, «Morning Joe», avaient rendu visite au président élu dans sa luxueuse résidence floridienne Mar-a-Lago, une initiative qui avait surpris et suscité des critiques. Le départ de Rashida Jones, première femme afro-américaine à diriger une grande chaîne d’info en continu, intervient alors que le groupe Comcast a récemment annoncé son intention de placer la plupart de ses chaînes câblées dans une nouvelle société pour les séparer de ses activités de divertissement (studios Dreamworks) et de télécommunications. Plusieurs grands médias américains abordent le second mandat de Donald Trump dans un contexte délicat, alors que le milliardaire républicain a multiplié durant sa campagne les attaques contre la presse, qu’il a promis de «redresser». A la mi-décembre, la chaîne ABC News (groupe Disney) a accepté de payer 15 millions de dollars de dédommagements pour mettre fin à des poursuites en diffamation lancées par Donald Trump, en marge du procès que lui avait intenté l’ancienne journaliste E. Jean Carroll. Quelques jours plus tard, Donald Trump a lancé des poursuites contre un quotidien local, le Des Moines Register, et une sondeuse qui l’avaient donné perdant en Iowa avant la présidentielle. Le prestigieux quotidien «Washington Post», propriété du fondateur d’Amazon et de Blue Origin Jeff Bezos, a également été secoué par les départs de plusieurs plumes après le refus de la direction d’appeler à voter pour la candidate démocrate Kamala Harris, ce que d’autres journaux comme le «New York Times» ont fait au nom de la protection des valeurs démocratiques.

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Rashida Jones, la présidente de la chaîne d’info à tendance progressiste MSNBC, a annoncé mardi qu’elle quittait ses fonctions, dans un contexte troublé pour certains médias américains après l’élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

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