Jean-Luc Hees, président de Radio France, a reconnu mercredi avoir «deux petits soucis» au sein de ses radios, Le Mouv’ et France musique, dont les audiences ne sont toujours «pas au rendez-vous», lors d’une audition à l’Assemblée nationale. «J’ai deux petits soucis sur deux antennes. C’est France Musique et le Mouv’», a déclaré devant la commission des Affaires culturelles M. Hees, également à la tête de France Inter, France Info, du réseau France Bleu, Fip et France Culture. France Musique est confrontée à «un pari difficile»: proposer une grille musicale classique et faire de la pédagogie, a-t-il ajouté lors de son audition sur l’exécution du contrat d’objectifs et de moyens de Radio France. Selon lui, le problème de France musique est lié au fait que ses «producteurs ont plus un tropisme musical que radiophonique». «On a cherché depuis longtemps sans trouver de solution», a reconnu M. Hees. France Musique a pourtant repris du poil de la bête à la rentrée, avec 1,4% d’audience cumulée, contre 1,1% au printemps, selon les derniers chiffres de Médiamétrie. «Je suis optimiste, je ne l’étais pas il y a un an», a ajouté M. Hees. Quant au Mouv’, c’est une radio «mal née» il y a quinze ans à Toulouse, faite de «bric et de broc» et qui «ne marche pas», a regretté M. Hees. Les audiences du Mouv’, qui se situe sous 1%, ne sont pas communiquées par Médiamétrie. «La chaîne n’avance pas à la vitesse que je souhaiterais (…) mais on y arrivera», a assuré M. Hees. Juste avant son déménagement à Paris en août 2010, son taux de notoriété était de 60% à Toulouse, «alors qu’il aurait dû être de 100%». Pour relancer cette station, Radio France a bénéficié pour la saison 2010-2011 d’une augmentation de 30% du budget du Mouv’, dont le montant n’est pas révélé. Le budget 2011 de Radio France est de 652,4 millions d’euros. Lors de l’audition, M. Hees a été interpellé par plusieurs députés au sujet du déménagement du Mouv’ à Paris.
