Radio France: feu vert de l’Assemblée à la nomination de Jean-Luc Hees

    252

    La commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale a approuvé mercredi la nomination d’un nouveau président de Radio France, le journaliste Jean-Luc Hees, proposée par la présidence de la République, a-t-on appris de source parlementaire. Sur 33 votants, le nom de M. Hees a recueilli 26 voix pour, à l’issue de son audition par la commission. Cinq députés se sont abstenus, un a voté contre et un autre a voté blanc. Sa candidature avait déjà approuvée la veille par la commission des Affaires culturelles du Sénat (20 voix pour, 19 votes blancs). Pas plus des trois cinquièmes des membres de ces commissions ne s’étant opposés à sa nomination, M. Hees pourra être officiellement proposé en Conseil des ministres. Il avait franchi une première étape avec l’avis favorable du Conseil supérieur de l’audiovisule (CSA) le 8 avril pour succéder à Jean-Paul Cluzel. M. Hees, comme il l’avait fait mardi devant les sénateurs, a souligné son attachement à «l’indépendance du service public». Interrogé sur la «valeur ajoutée» qu’il pouvait apporter il a indiqué qu’il aimerait «être jugé sur les audiences et le climat social», alors qu’il devra renégocier les garanties collectives remises en cause par la nouvelle loi sur l’audiovisuel public. Les députés de l’opposition ont rappelé, à l’instar de Didier Mathus (PS), leur opposition à ce nouveau mode de désignation «arbitraire», dénonçant un «simulacre». «Vous devez tout à M. Sarkozy», a commenté M. Mathus. «La révocation fait partie des risques du métier. Je ne vais pas ruiner ma réputation pour devenir un journaliste obéissant et aux ordres», a répondu M. Hees. Concernant la ligne éditoriale de France Inter et l’avenir de l’humoriste Stéphane Guillon, il a voulu «rassurer» les députés. «Je ne suis pas «fana» de l’«impertinence» (un des slogans actuels de France Inter, NDLR) mais si on veut l’appeler comme ça allons y, je n’ai aucun problème idéologique avec ça donc soyez rassurés sur ce plan», a dit l’ex-patron de France Inter, tout en rappelant qu’il ne «supporterait jamais la diffamation». «N’ayez pas d’inquiétude» concernant la tranche d’information matinale de France Inter, a ajouté M. Hees.