L’association de défense des consommmateurs UFC-Que Choisir, dénonçant «l’influence néfaste» des publicités télévisées sur l’alimentation des enfants, a réclamé mardi une loi pour «mettre fin au harcèlement alimentaire» de ces derniers. «87% des publicités diffusées lors des programmes pour enfants portent sur des produits très gras ou sucrés», relève l’association dans un communiqué. L’UFC-Que Choisir déplore une «absence de progrès notable», qui montre que les annonces de l’industrie au cours des douze derniers mois «n’étaient que des engagements en trompe-l’oeil». En concentrant sa communication publicitaire sur des produits déséquilibrés, l’industrie agroalimentaire participe «à l’augmentation alarmante de l’obésité infantile», estime l’UFC-Que Choisir. L’association demande ainsi «aux parlementaires de voter une loi interdisant la diffusion des publicités pour les produits les plus gras et les plus sucrés lors des programmes pour enfants». Cette mesure devra, «pour être efficace», s’inscrire dans le cadre d’une politique globale de prévention de l’obésité infantile, s’attaquant à l’ensemble des facteurs identifiés, souligne l’association. Elle propose ainsi l’instauration d’une «TVA sociétale alimentaire» en appliquant un taux de TVA majoré à 19,6% aux produits les plus riches en matières grasses, sucre ou sel, pour inciter les consommateurs à se reporter sur des produits plus sains, bénéficiant d’un taux de TVA minoré.