Publicis en baisse de 2% souffrant de son objectif de croissance de 4% en 2014

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L’action Publicis reculait de plus de 2% jeudi matin à la Bourse de Paris, souffrant de l’abandon par le groupe publicitaire de son objectif de croissance de 4% en 2014. A 11h57 (09h57 GMT), le titre perdait 2,58% à 52,17 euros dans un marché en hausse de 0,25%. «Une nouvelle mauvaise publication qui tient à des raisons spécifiques à la société», a commenté un courtier parisien en notant l’absence de «nette inflexion au 3ème trimestre» avec un revenu «inférieur à notre prévision».

Ce 3ème trimestre «ne marque pas un net rebond par rapport» au précédent alors que ses concurrents «Omnicom et Interpublic ont publié de très bons 3ème trimestres», a-t-il complété. «Cette sous-performance s’explique par une sous-performance sur la plupart des zones avec des situations assez contrastées selon les pays», a-t-il ajouté. 

«L’Amérique du nord est pénalisée par des difficultés spécifiques à Publicis (contre-performance de Razorfish, disparition de Motorola, repositionnement de BlackBerry, etc.», sans parler «des situations hétérogènes sur l’Europe et des difficultés sur les pays émergents», selon le courtier, qui note également «des baisses d’investissements de certains grands clients».

Publicis ne suscite «que de la déception», car «depuis la fusion avortée avec le groupe américain Omnicom, il n’y a que des nouvelles négatives», a également relevé Nathalie de Medina, sales trader Chez Oddo Securities. Le groupe a ainsi revu à la baisse son objectif «et il ne faut pas s’attendre à de la croissance avant le 2ème trimestre 2015», a-t-elle ajouté. Le groupe publicitaire a annoncé jeudi avoir enregistré un léger rebond d’activité au troisième trimestre, insuffisant toutefois pour atteindre son objectif d’une croissance de 4% en 2014 qu’il a, du coup, abandonné. Au cours des trois derniers mois, le groupe affiche une hausse de son chiffre d’affaires de 4,4% par rapport à l’an passé, à 1,74 milliard d’euros, indique-t-il dans un communiqué. 

La croissance organique sur le trimestre s’inscrit à 1%, contre 0,5% au cours du précédent où Publicis avait souffert en Europe et dans certains marchés émergents. «Nous avons une croissance organique qui est extrêmement modeste, en légère amélioration par rapport au deuxième trimestre mais qui ne se situe pas au niveau de nos attentes ou de celles du marché», a résumé le président du directoire, Maurice Lévy. 

La fusion avortée début mai entre Publicis, numéro trois mondial du secteur, et le groupe américain Omnicom, numéro deux, a eu d’importantes conséquences sur les performances du groupe, selon lui. Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaires consolidé de Publicis est ressorti à 5,106 milliards d’euros, soit 1,6% de croissance sur un an (et +1,5% en organique).