Publicis: bons résultats en 2006, Internet et pays émergents au menu de 2007

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    Après des résultats 2006 qui ont largement dépassé les attentes du marché, le quatrième groupe publicitaire mondial Publicis a dévoilé mercredi un double virage stratégique à partir de 2007, vers la communication numérique, surtout Internet, et les marchés émergents. «Nous sommes extrêmement sereins et confiants pour l’avenir, que nous voulons sous le signe du changement, un mouvement assez majeur qui va marquer le profil de Publicis», s’est félicité le P.-D.G. Maurice Lévy lors de la présentation des résultats de l’année, qualifiée de «record». Avec un résultat net part du groupe à 443 millions d’euros, en hausse de 14,8%, et un taux de marge opérationnelle à 16,3% (contre 15,7% en 2005) – «le plus haut niveau du secteur au niveau mondial», selon Publicis – le premier groupe publicitaire français a une nouvelle fois réjoui le marché, qui n’attendait pas de chiffres aussi élevés. Vers 16h40, le titre Publicis gagnait 1,20% à 33,85 euros, enregistrant une des très rares hausses de la Bourse de Paris, alors que le CAC 40 perdait 0,90% sous l’effet d’un mouvement de correction généralisée des marchés boursiers. Le «changement», chez Publicis, prendra la forme de deux nouveaux objectifs qu’il s’est fixés pour 2010: «réaliser 25% de ses revenus en communication numérique, interactive et mobile» et «avoir 25% de ses revenus provenant de tous les marchés émergents». Actuellement, 7% des revenus de Publicis viennent du numérique et 21% des marchés émergents. Dans le numérique, après l’acquisition, finalisée fin janvier, du spécialiste américain Digitas pour 1,3 milliard de dollars (1 milliard d’euros), M. Lévy envisage en 2007 «une petite stratégie d’acquisitions offensive» en Europe et en Asie, mais «rien de la dimension de Digitas». Le P.-D.G. a particulièrement insisté sur les «enjeux actuels des groupes de communication», soulignant tour-à-tour «l’invasion du numérique et de l’interactif dans notre vie quotidienne», «l’explosion de la téléphonie mobile» et «l’accélération du commerce électronique». «C’est un bouleversement assez considérable qui nous attend», en a-t-il conclu.