Production audiovisuelle française: appel à une grève à partir de lundi

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Après déjà plusieurs journées de mobilisation, le syndicat CGT des techniciens de la production audiovisuelle appelle à une grève reconductible de quatre jours à partir de lundi, face à une proposition de hausse des salaires jugée «indécente». Le mouvement visant à obtenir «+20% pour tous» a été entamé début novembre à raison d’une ou deux journées par semaine, et a perturbé le tournage de séries comme «HPI», diffusée sur TF1, ou le montage d’émissions télé. Les organisations de producteurs ont rouvert jeudi la négociation annuelle des salaires, et mis sur la table pour le 1er janvier une revalorisation de 3 et 5% des salaires minima, en fonction du niveau de rémunération. Cela porte l’augmentation à +5,6% et +8,7%, en tenant compte de revalorisations opérées en janvier et juillet derniers, selon un communiqué de ces organisations (USPA, SPI, Spect, Satev). Elles appellent aussi à la mise en place de grilles propres par branche d’activité, chacune ayant un modèle économique différent: fiction, documentaire, flux et captation de spectacle vivant. Mais les syndicats de salariés refusent pour la plupart cette distinction. Au total, 10.000 à 15.000 techniciens sont concernés. «La mobilisation doit se durcir la semaine prochaine», plaide le Spiac- CGT, qui a lancé une caisse de grève pour soutenir les grévistes dans les situations les plus précaires. Le SNTPCT, autre syndicat du secteur, n’a pas encore décidé de son mode d’action. Interrogé vendredi sur cette grève par franceinfo, Pierre-Antoine Capton, PDG de la puissante société de production Mediawan, a expliqué qu’»on est dans un secteur qui est en pleine évolution et révolution, avec des nouveaux entrants». «Il y a eu une grève aux Etats-Unis, avec des impacts importants, aujourd’hui on doit tous être extrêmement attentifs», a-t-il rappelé, se disant «persuadé que le dialogue social est la seule solution, et que dès la semaine prochaine on va pouvoir trouver des solutions tous ensemble». Les scénaristes américains à partir de mai, rejoints par les acteurs mi-juillet, ont fait grève pour demander une meilleure rémunération et un encadrement de l’intelligence artificielle. Pendant six mois la production de films et séries américains a été paralysée.