Le groupe allemand de télévision à péage Premiere, sauvé récemment de la faillite par Rupert Murdoch, a creusé sa perte nette au premier trimestre et n’attend pas un retour aux bénéfices avant 2011, a-t-il annoncé jeudi. Sur les trois premiers mois de l’année, sa perte nette s’est élevée à 80 millions d’euros, contre une perte de 28,1 millions un an plus tôt, selon un communiqué. Concernant le résultat d’exploitation (Ebitda), le groupe a aussi plongé dans le rouge, avec une perte de 29,8 millions, contre un bénéfice de 2,9 millions un an plus tôt. Le chiffre d’affaires a en revanche légèrement progressé, de 1,7% sur un an à 232,7 millions. La chaîne à péage a continué à perdre des abonnements et en comptait 2,37 millions à la fin mars, soit 28 000 de moins qu’à la fin 2008. Premiere ne s’est jamais vraiment relevée de la perte en 2005 des droits de retransmission du championnat de football allemand (Bundesliga), son fonds de commerce. Elle vient tout juste de les récupérer pour quatre saisons. Le groupe allemand n’a dû sa survie qu’à l’intervention de son grand actionnaire Rupert Murdoch, qui en détient désormais 30,5%. Le magnat australien des médias a accepté de garantir une augmentation de capital de plus de 400 millions d’euros, assurant ainsi le financement de l’entreprise. Pour l’ensemble de l’année, Premiere continue à se montrer pessimiste et confirme s’attendre à une «nette perte d’exploitation Ebitda» en 2009, ainsi qu’en 2010, et un retour dans le vert seulement pour 2011.
