Le plus proche collaborateur du président socialiste de la Région Midi-Pyrénées a indiqué qu’il renonçait à prendre la tête de la chaîne toulousaine TLT après avoir essuyé un avis négatif d’un organe national de contrôle déontologique, dernier acte d’une nomination critiquée. Philippe Joachim, directeur de cabinet de Martin Malvy depuis 9 ans, a été nommé en décembre PDG de TLT, une chaîne de droit privé très majoritairement financée par des fonds publics et confrontée depuis des années à de graves difficultés. La commission de déontologie de la fonction publique territoriale a émis mardi un avis défavorable à cette nomination. «Comme c’est moi qui l’ai saisie et comme je m’y étais engagé, je respecterai cet avis, (…) donc je ne serai pas PDG de TLT», a dit M. Joachim. La nomination de M. Joachim à la présidence de TLT s’inscrivait dans le droit fil de la décision prise en juillet 2012 par la Région de soutenir TLT à hauteur de 500.000 euros chaque année pendant 3 ans. Ce soutien s’apparentait à un plan de sauvetage d’une chaîne dont la survie semblait plus que jamais en jeu. Mais la nomination de M. Joachim, ancien de la direction d’Arte et de la Cinquième, a suscité des critiques. L’opposition de droite à Martin Malvy a ouvertement posé la question d’un conflit d’intérêts puisque M. Joachim avait suivi de très près le dossier de l’aide apportée à TLT et qu’il en devenait désormais le PDG.
