Paris Games Week: le salon du jeu vidéo vise désormais tous les amateurs de pop-culture

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Plus grand salon du jeu vidéo en France, la Paris Games Week, qui a ouvert ses portes mercredi, cherche à se diversifier et vise désormais tous les amateurs de pop-culture. Un moyen aussi de s’extraire des difficultés que traverse le secteur. Dès l’ouverture de cette 13e édition, les visiteurs ont afflué vers les stands des éditeurs dans les trois halls du Parc des expositions, où s’alignent manettes et bornes de jeux. «Je suis fan de «Monster Hunter», donc je suis venu tôt pour l’essayer», souffle Jeremy Robain, 25 ans, dans la file d’attente qui s’est formée devant le stand de Capcom. Attendu pour 2025, «Monster Hunter Wilds» est régulièrement cité parmi les titres les plus attendus dans les allées du salon. Avec son épée gigantesque et son impressionnant costume de chasseur de monstres bardé de faux crocs – fruit de 5 mois de travail et plus de 500 euros de budget – Benoit Martin, intermittent de 34 ans, est venu partager sa passion lors d’une «soirée communautaire» autour du jeu. «Ca permet de resserrer les liens entre les joueurs», se réjouit-il. Même si la Paris Games Week se revendique toujours comme une célébration du jeu vidéo, le salon s’ouvre encore un peu plus cette année à d’autres horizons. Avec des espaces dédiés aux mangas, au cosplay ou à l’e-sport, mais aussi des concerts ou des conférences, il s’agit de «l’édition la plus ambitieuse» depuis le Covid, assure Nicolas Vignolles, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), organisateur du salon. Un stand est même consacré au sport, avec des démonstrations de skateboard et de BMX. Objectif affiché: devenir «le salon leader des 18-35 ans» d’ici à 2030, en allant chercher des visiteurs au-delà de la communauté des joueurs. «Moi je suis plus manga, et mon copain est plus jeux vidéo: du coup, ça nous permet d’avoir un salon qui regroupe les deux», témoigne Sarah Jaulin, conductrice de travaux de 23 ans, sous le faux cerisier en fleurs placé au centre du «village manga». «On assume ce côté parc d’attractions», affirme Nicolas Vignolles, qui espère accueillir jusqu’à «200.000 personnes» d’ici dimanche. En 2023, il avait revendiqué 187.000 visiteurs, contre 317.000 lors de la dernière édition pré-pandémie en 2019. Mais après un cru 2023 particulièrement riche, l’année 2024 fait davantage figure de «transition», note Charlotte Massicault, directrice des produits multimédias du distributeur Fnac-Darty «Le début d’année a été un peu difficile par manque de sorties» reconnaît James Rebours, le président du Sell, malgré l’arrivée de «blockbusters» comme «Final Fantasy VII Rebirth», deuxième volet du remake du célèbre jeu de rôle des années 1990, ou «Star Wars Outlaws». L’arrivée du mastodonte «GTA VI» du studio Rockstar, attendu à l’automne 2025, devrait redonner du souffle à une industrie qui traverse une passe difficile depuis deux ans, marquée par des vagues de licenciements et des fermetures de studio. Les trois grands constructeurs de consoles (Microsoft, Sony et Nintendo) sont de la partie à la Paris Games Week, à l’instar d’éditeurs majeurs comme Ubisoft et Bandai Namco. Sony prépare le lancement de sa PS5 Pro, version plus puissante de sa console actuelle attendue le 7 novembre. Malgré un prix de lancement élevé (800 euros, soit 250 euros de plus que la version classique), «les précommandes sont excellentes», s’est félicité Charlotte Massicault, pour une console qui s’adresse avant tout «à des «gamers» plus âgés, qui ont les moyens d’investir un peu plus». Côté Xbox, Microsoft a prévu huit jeux jouables, essentiellement signés d’éditeurs tiers. Une quinzaine de titres sont présents sur le stand Nintendo, dont «Zelda: Echoes of Wisdom» et «Super Mario Party Jamboree». Le géant japonais doit annoncer d’ici à mars la console qui succèdera à sa Switch, sortie en 2017.