P. ANTOINE (BFM) : «Nous sommes limités dans notre croissance de rachat de chaîne»

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Pour la saison 2024/2025, le réseau local de BFM, composé de 10 chaînes, poursuit son développement et propose un nouvel habillage antenne. L’occasion pour media+ d’évoquer la stratégie de cette offre locale avec Philippe Antoine, Directeur général de BFM Locales.

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Que représente le réseau local de BFM ?
Philippe ANTOINE

Les  BFM Locales représentent 10 chaines couvrant les 6 plus grandes régions de France : l’Ile-de-France ( BFM Paris IDF) les Hauts-de-France ( BFM Grand Lille et BFM Grand Littoral) l’Alsace (BFM Alsace) la Normandie (BFM Normandie) la région Auvergne Rhône-Alpes (BFM Lyon) et enfin toute la région Sud Provence Alpes Côte d’Azur où nous avons 4 chaines ( BFM Marseille Provence,  BFM Nice Côté d’Azur, BFM Toulon Var et enfin BFM DICI qui couvre les départements des Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes). Près de 200 journalistes travaillent dans les locales.

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Pour la saison 2024/2025, comment évolue votre habillage antenne ?
Philippe ANTOINE

Tout l’habillage a changé depuis la rentrée. Nos antennes sont beaucoup plus chaleureuses, colorées, lumineuses. Nous avons travaillé pour arrondir le logo antenne et l’horloge, les petits pictos météo sont plus gais. Les retours sont très positifs ! Ce nouvel habillage répondait à un double objectif : se différencier et répondre à des remarques régulières des Français qui jugent les médias trop anxiogènes et négatifs.

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Éditorialement, comment se structure votre stratégie ?
Philippe ANTOINE

Nous sommes les chaînes des événements locaux. On accompagne plus de 300 évènements ! Dans l’organisation, chaque locale est dirigée par un ou une chef de bureau. Ils sont au plus près du terrain, ils font donc des choix pour caler les invités, déterminer les angles des reportages, des thématiques des émissions politiques. Décider à partir de Paris lorsqu’on veut être une chaine de proximité, ce serait incohérent. Mais nous avons un cadre, une grille qui est (quasiment) la même partout. Camille Langlade qui dirige les rédactions veille avec exigence à ce que notre promesse soit tenue : être sur l’info, 100% locale en rendant service. Les rédactions nourrissent les antennes avec une énergie incroyable et une réactivité remarquable.

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Des synergies entre les différentes locales sont-elles possibles ?
Philippe ANTOINE

Bien sûr ! Les synergies, c’est la grande force de ce groupe. Les BFM Locales alimentent BFMTV. Une quinzaine de reportages par jour est remontée au national. «Première Édition» sur BFMTV, présentée par Christophe Delay et Adeline François, très sensibles à l’actualité locale, propose un RDV chaque matin à 6h20 à partir d’histoires que l’on raconte en région. Les journalistes de nos locales sont très souvent les premiers sur le terrain et permettent ainsi à BFMTV d’être encore plus réactif. Les exemples sont extrêmement nombreux, comme au moment de  la disparition du petit Émile, révélée  par BFM DICI et son chef de bureau Valentin Doyen, ou lors du dramatique incendie volontaire à Nice. Les premiers duplex ont été assurés par Arthur Descudet de BFM Nice.

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Quel bilan pouvez-vous tirer du réseau local de BFM ?
Philippe ANTOINE

Les audiences progressent. Saison après saison, nous touchons plus de 6,1 millions de Français. Notre croissance sur le digital est à 2 chiffres : + 39% de visites sur nos applis et site sur la saison 2023/2024 avec 202 millions de visites. Le chiffre d’affaires des 10 locales progresse bien. Les voyants sont globalement au vert, dans un univers de concurrence sur l’info énorme. Les médias locaux sont indispensables aussi pour traquer les fake news qui se multiplient. Nous sommes des acteurs de la vie démocratique. Et pourtant nous sommes limités dans notre croissance de rachat de chaine par une loi audiovisuelle dépassée par l’évolution du mode de consommation de l’info. Les Français nous font confiance, et nous souhaitons encore nous développer. C’est l’ambition très forte de notre nouvel actionnaire.