Nikos ALIAGAS, Animateur & Journaliste
Samedi soir en Prime Time sur TF1, se déroulera la finale de «The Voice» (Shine France). L’occasion de nous entretenir avec Nikos ALIAGAS, Animateur & Journaliste. Il nous livre ses projets TV, ses envies de production et nous donne son point de vue sur le rapport réseaux-sociaux/télévision.
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Homme fort des divertissements de TF1, quels sont aujourd’hui vos projets ?
Nikos ALIAGAS
Face aux demandes et aux propositions qui ne cessent de se démultiplier à la télévision, j’ai la chance de pouvoir encore intéresser les gens à mon travail. Je vis des saisons médiatiques très musclées. Mon planning est calibré pour un investissement total. Il ne faut pas perdre de vue que ce métier n’est qu’un jeu. Une chose est sûre, je peux m’adapter : magazine, humour, divertissement, … Je les pratique respectivement avec «50 Minutes Inside» (TF1 Production), «C’est Canteloup» (JMD Productions/TF1 Production) ou «The Voice» (Shine France). Je me considère comme un artisan télévisuel. Le concept que vous portez est plus important que le talent de l’animateur. Nous sommes un intermédiaire avec les gens. Au départ, j’étais journaliste et dans ma tête je le suis toujours. Parmi les projets à venir, «La chanson de l’année fête la musique» (DMLS TV) en direct des arènes de Nîmes courant juin. Plus tard, aura lieu la 18ème édition des «NRJ Music Awards» (TF1 Production) qui se tiendra à Cannes (le 12 novembre 2016, ndlr).
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Selon vous, «The Voice» est-il le dernier des grands formats télévisuels ?
Nikos ALIAGAS
Il s’agit indubitablement d’une émission musicale de qualité où l’on peut chanter aussi bien du Massive Attack que du Céline Dion. Proposer des répertoires aussi hétéroclites à 20h55 sur TF1, c’est assez unique. Ce n’était pas possible il y a encore quelques années. De plus, beaucoup d’auteurs-compositeurs tentent aujourd’hui leur chance. A tous ceux qui se méfiaient encore des télé-crochets, ils savent dorénavant que personne ne les oblige à se formater.
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Le vedettariat des animateurs de télévision est-il en passe de s’estomper ?
Nikos ALIAGAS
Ma génération d’animateurs ne fera pas de carrière à la Michel Drucker. La télévision est différente. Mine de rien, cela fait 16 ans que je suis à TF1. Je ne suis pas certain de faire 50 ans de métier même si je travaille depuis une trentaine d’années dans le secteur.
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Pourquoi ne pas devenir producteur de télévision ?
Nikos ALIAGAS
Cela m’intéresse ! Le savoir-faire du métier, je commence à le connaître par la force des choses. Ce n’est pas une histoire de statut social ni d’argent. J’ai besoin de me nourrir intellectuellement pour être complet à la télévision. Le documentaire, les interviews ainsi que les rencontres sont des choses qui me parlent. Raconter des histoires, c’est ce que j’aime. Je dispose déjà d’une structure de production mais encore faut-il le temps et la chaîne pour se lancer. La production est une histoire de conviction et d’engagement, plus que de business.
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Comment le rapport entre le public et la TV évolue-t-il sur les réseaux sociaux ?
Nikos ALIAGAS
Twitter reconsidère le pacte moral et éthique que les gens ont de notre profession. On réactualise notre propre lien avec le public. C’est un sondage en temps réel de la société d’aujourd’hui et de la façon dont elle perçoit les médias. Je suis toujours très connecté.