Nick STUBBS, Vice Président Western Europe de SES
SES est l’un des premiers opérateurs mondiaux de satellites. La société fournit des communications par satellite à des télédiffuseurs, opérateurs télécom, entreprises et gouvernements dans le monde entier. Les détails du business avec Nick STUBBS, Vice Président Western Europe de SES.
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Le satellite est-il encore un moyen de diffusion porteur pour la télévision ?
Nick STUBBS
Très largement. La réception de SES est en croissance constante : +23% en 5 ans. Fin 2015, nous couvrions 317 millions de foyers au niveau mondial par le satellite. Cela représente 1 milliard de personnes qui regardent la télévision via SES.
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Quel est votre potentiel de croissance ?
Nick STUBBS
La croissance future sera importante. Sur certains territoires, le satellite est vraiment nouveau. C’est le cas en Afrique. Nous couvrons 8 millions de foyers africains sur les 317 millions au niveau mondial. Il s’agit d’une toute petite proportion. Le satellite a vraiment une place privilégiée car les réseaux terrestres ont du mal à être déployés sur le continent. De plus, tout ce qui est télévision sous IP et câble n’existe quasiment pas. Le potentiel de croissance est donc énorme. C’est le cas aussi sur des marchés en Asie et en Amérique Latine. Nous allons augmenter la couverture technique. D’autre part, le réseau de SES apporte la couverture pour relever le défi de la connectivité des secteurs aéronautique et maritime, en offrant des services de données et de voix à haut débit, en mer comme dans les airs. Quand les gens voyagent, ils n’acceptent plus de ne pas avoir accès au Wifi. Pour desservir les avions et les bateaux, il faut passer par le satellite. Nous sommes en train d’investir massivement avec 3 nouveaux satellites dédiés à ces besoins de mobilité. Ce sont des vecteurs de croissance importants.
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La France vient de passer à la TNT HD. Qu’en est-il sur le satellite ?
Nick STUBBS
Canal+ et Canalsat sont passés au tout HD l’année dernière. Tous les abonnés sur le satellite bénéficiaient d’une offre 100% Haute Définition. Ce fut une première en Europe par rapport aux autres opérateurs de TV payante. Maintenant, la TNT gratuite est passée en HD et les offres de télévision gratuite pour la TNT par satellite passeront à la Haute Définition le 26 avril.
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Après la HD, l’Ultra HD va-t-elle se démocratiser ? Si oui, quand ?
Nick STUBBS
C’est en cours. Le prix sera l’un des éléments de la démocratisation de l’Ultra HD. Cela commence à devenir abordable. Si vous achetez aujourd’hui un téléviseur UHD, il sera au tarif d’un écran HD en 2013. Un écran de 40 pouces est accessible pour 550 €. Cette année, on s’attend à 1,3 million d’écrans UHD vendus en France. Les studios ainsi que les opérateurs de SVOD produisent de plus en plus de contenus en 4K. Les JO de Rio et l’Euro 2016 seront captés, en partie, en très haute définition. Certains opérateurs lancent aussi leur boitiers UHD. C’est le cas en Angleterre avec Sky, et en France avec Free, Orange et SFR. Cela va devenir la norme.
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Le Groupe AB a annoncé le lancement d’une chaîne 4K, Ultra Nature. Avez-vous des demandes de chaînes pour une diffusion de ce type ?
Nick STUBBS
Absolument. Des diffuseurs veulent se différencier de la concurrence. A ce titre, nous avons une chaîne de téléachat en Allemagne, Pearl TV qui s’est lancée en UHD. Sur les satellites SES, nous émettons 19 chaînes commerciales UHD à travers le monde. Début 2017, nous allons voir apparaître sur chaque bouquet payant, des mini-bouquets UHD qui vont se créer à base de chaînes Premium. Ensuite, cela va se généraliser.