Le Groupe Hersant Média (GHM), maison mère du groupe Nice-Matin, a promis mardi de réexaminer le projet de cession de la vente du siège de la société, contre lequel les salariés sont mobilisés depuis plusieurs semaines, a-t-on appris de source syndicale. En raison d’une grève à l’appel de l’intersyndicale CGT-SNJ-CGC jusqu’à la fin d’un conseil d’administration de Nice-Matin mardi soir, le quotidien n’est pas paru mercredi. «Hersant à promis de remettre à plat toutes les options de financement du développement de Nice-Matin et de GHM qui étaient prévues au départ», a déclaré Didier Dewet, délégué syndical CGT. Des négociations entre la direction de GHM et les représentants syndicaux s’ouvriront à partir du 5 mai. Le conseil d’administration, auquel a participé le président du directoire de GHM Philippe Hersant, s’est tenu au siège du journal, devant lequel quelque 500 salariés étaient rassemblés. M. Hersant a été accueilli par une double haie de salariés, et a foulé un tapis de roses qu’ils avaient disposé sur le seuil, avant de pénétrer dans le hall du bâtiment. Les salariés entrés à sa suite l’ont applaudi et sifflé quelques minutes avant de ressortir. Les syndicats s’opposent depuis début avril au projet de GHM de vendre le siège du journal, accusant leur maison mère de vouloir se renflouer à travers cette opération, alors que Nice-Matin «va bien» selon eux. L’idée de GHM serait aussi de financer ainsi une partie de l’investissement de 18 millions d’euros nécessaire pour renouveler les rotatives du journal et construire le bâtiment qui les accueillera, a dit M. Dewet.